LA PRETRISE DE MELCHISEDEK

QUI ETAIT MELCHISEDEK ?

Melchisédek n’est pas l’une des vingt personnalités les plus connues de l’Ancien Testament ! Son nom est mentionné seulement deux fois. Nous en trouvons un bref récit dans Genèse chapitre 14, versets 18 à 20 : « Melchisédek, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin: il était sacrificateur du Dieu Très-Haut. Il bénit Abram, et dit: Béni soit Abram par le Dieu Très-Haut, maître du ciel et de la terre! Béni soit le Dieu Très-Haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains! Et Abram lui donna la dîme de tout. » Puis, nous trouvons une autre allusion énigmatique dans le psaume 110 au verset 4 : « l’Eternel l’a juré et Il ne se rétractera pas : « tu es prêtre pour toujours à la manière de Melchisédek » ».

En fonction de cette brève approche, il semblerait difficile de s’attendre à ce que mention soit faite de Melchisédek dans le Nouveau Testament ; eh bien, vous auriez tort ! Il est fait plus mention de Melchisédek dans le Nouveau Testament que dans l’Ancien ! L’auteur de la « Lettre aux Hébreux » eut une puissante révélation à ce sujet.

DE QUELLE MANIERE JESUS POUVAIT-IL ETRE LE PRETRE TRES HAUT ?

Cet auteur inconnu écrivit cette lettre dans le but d’expliquer qui était Jésus, et ce qu’il avait accompli par sa vie, sa mort et sa résurrection. Dans le chapitre 1, il compare Jésus aux anges et le montre comme supérieur à eux ; au chapitre 3, il compare Jésus à Moïse, et au chapitre 4 à Josué, puis, au chapitre 5 à Aaron. Dans chaque comparaison, Jésus est le plus grand. Ensuite, l’auteur soulève un problème. Il y avait deux grands services dans l’ancien Israël : le service du roi et le service du grand prêtre. Le roi venait toujours de la tribu de Juda et le grand prêtre de la tribu de Lévi. Jésus descendait de la tribu de Juda, avec pour ancêtre le roi David et cette position le qualifiait pour être roi. Bien évidemment, il ne pouvait aussi venir de la tribu de Lévi. Comment pouvait-il alors être qualifié de grand prêtre ?

L’auteur de cette Lettre a pu passer une nuit blanche à essayer de résoudre ce problème. Il a grandi avec la connaissance que seuls les Lévites pouvaient être prêtres, et il savait que Jésus n’était pas un lévite. Alors, Dieu lui fit part d’une révélation. Il se rappela ces mots du psaume 110 : « L’Eternel l’a juré et Il ne se rétractera pas : tu es prêtre pour toujours à la manière de Melchisédek ». Il s’agit d’une autre prêtrise ! Jésus pouvait-il être prêtre selon la lignée de Melchisédek ?

En quoi consistait cette autre prêtrise ? Et qui était ce Melchisédek ? Les prêtres lévitiques étaient partout. Chacun savait cela à leur propos. Tout comme de nos jours, les prêtres de l’Eglise catholique romaine sont dans plusieurs pays ou peut-être les prêtres brahmanistes aux Indes ! Mais pourquoi aucun prêtre de Melchisédek ? Il y en avait-il ?

La réponse à ces questions se trouve dans Genèse chapitre 14. Examinons-le à nouveau. Nous y découvrons qu’Abraham rencontra Melchisédek au retour d’une bataille dans laquelle il sauva Lot. Et Melchisédek, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin. Il était prêtre du Dieu Très Haut. Il bénit Abram en disant : « qu’Abram soit béni par le Dieu Très Haut, le maître du ciel et de la terre. Béni soit le Dieu Très Haut qui a livré tes ennemis entre tes mains ! ». Abram lui donna la dîme de tout.

Tout d’abord, l’auteur savait que Melchisédek était prêtre du Dieu le plus grand ou « El Elyon » comme son nom l’indique en hébreu. Il vit aussi que Melchisédek était plus grand et supérieur à Lévi, du fait qu’Abram, ancêtre de Lévi, lui donna la dîme de tous ses biens. Dans la Lettre aux Hébreux, chapitre 7, versets 4 à 7, nous lisons : « Remarquer quelle est la grandeur de ce personnage, puisque le patriarche Abraham lui a même donné le dixième de son butin. D’après la loi, ceux des descendants de Lévi qui remplissent la fonction de prêtre ont l’ordre de prélever la dîme sur le peuple, c’est-à-dire sur leurs frères qui sont pourtant issus d’Abraham. Mais Melchisédek , bien que ne figurant pas dans leur généalogie, a prélevé la dîme sur Abraham et il a béni celui qui avait les promesses. Or, indiscutablement, c’est l’inférieur qui est béni par le supérieur ». Ainsi, il apparaît clairement que la prêtrise de Melchisédek était plus haute que celle des Lévites.

Le problème était résolu ! Jésus fut établi « grand prêtre pour toujours à la manière de Melchisédek » (Hébreux chapitre 6, verset 20).

DAVANTAGE DE PRETRES

Jésus est le Grand Prêtre dans l’ordre de Melchisédek , mais est-il le seul prêtre ? Clairement non ! Il n’est possible d’avoir un grand prêtre que dans la mesure où il y a d’autres prêtres qui lui sont inférieurs. Le mot grec traduit pour « grand prêtre » est αρχιερευς. Le mot grec αρχη (arkhé) signifie « commencement ». Les mots « archange » et « archevêque » en sont dérivés. Ainsi, αρχιερευς signifie littéralement « premier prêtre » ou « chef des prêtres ». De toute évidence, vous ne pouvez avoir un premier prêtre ou un chef des prêtres si vous n’avez pas d’autres prêtres subordonnés. De plus, il ne pourrait être question d’un ordre de prêtres s’il n’y avait pas de prêtres en liste. La conséquence évidente est que Jésus n’était pas unique et le seul prêtre de l’ordre de Melchisédek. Il était plutôt le premier et le chef des prêtres d’un nouvel ordre de prêtres.

Qui sont ces prêtres ultérieurs ? L’auteur de la Lettre aux Hébreux parle seulement de Jésus, le chef des prêtres dans l’ordre de Melchisédek, mais à ce sujet Pierre aura une révélation postérieure. « Mais vous êtes une race choisie, une lignée royale de prêtres, une nation sainte, un peuple racheté afin de proclamer les louanges de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière » (1 Pierre chapitre 2 verset 9). Dieu nous a aussi appelés à devenir prêtres, mais pas seulement, et tout comme Melchisédek et Jésus, à être des prêtres royaux.

DIFFERENCES DANS LA NOUVELLE PRETRISE

Quelles sont alors les différences primordiales entre ces deux lignées de prêtrise biblique ? Il est alors possible de se demander de quelle manière d’autres lignées de prêtrise telles que celles des églises catholique romaine, orthodoxe et hindoue brahmaniste peuvent y être comparées ?

Examinons maintenant différents aspects de ces prêtrises.

UNE PRETRISE CELESTE

Une différence fondamentale entre la prêtrise de Melchisédek et celle des Lévites met en lumière d’autres différences. La prêtrise de Melchisédek est d’origine céleste. La prêtrise lévitique, tout comme d’autres prêtrises, fut une prêtrise terrestre. Hébreux, chapitre 8, fait ressortir ce contraste, aux versets 1 et 2 nous lisons que « Jésus s’assit à la droite du Trône de la Majesté divine dans le ciel et accomplit son service dans le sanctuaire, dans le véritable tabernacle, celui qui a été dressé par le Seigneur et non de mains d’homme ». Au verset 5, nous lisons que les Lévites « servaient dans un sanctuaire qui n’était qu’une copie et l’ombre de ce qui existe dans les cieux ». Une ombre est une copie à l’identique de l’original. Elle a exactement la même forme mais manque totalement de toute substance ou réalité. Elle est comparable à une photographie. Elle vous montre exactement à quoi ressemble l’original mais bien sûr elle est sans vie et ne peut satisfaire à aucune fonction réelle ou action.

Dieu révéla à Moïse comment ordonner la lignée de la prêtrise lévitique afin de démontrer la signification de cette fonction. Dieu la fit exister de manière temporaire dans la vie terrestre et n’a jamais eu l’intention de la faire perdurer dans le temps. Quand le temps fut arrivé de donner vie à la véritable prêtrise, le but de cette prêtrise terrestre trouva son accomplissement et prit fin. Ce fut un des aspects de l’ancienne alliance que Dieu fit avec le peuple d’Israël qui fut son peuple choisi sur terre.

CHOIX DES PRETRES

De quelle manière les Lévites furent choisis ?

La prêtrise lévitique, tout comme celle des Brahmines, fut limitée à une tribu particulière ou caste et se passait de père en fils. Seuls les membres de la tribu de Lévi pouvaient être prêtres. Le premier prêtre lévitique fut Aaron. Dieu ordonna à Moïse de le désigner comme Grand Prêtre. Nous en trouvons la première mention dans Exode chapitre 28, verset 3 : « Tu parleras à tous les artisans que j’ai remplis d’un esprit d’habileté et ils feront les vêtements qu’Aaron portera lorsqu’il sera consacré et qu’il remplira la fonction de prêtre pour moi ». La prêtrise passa ensuite aux fils d’Aaron et à leurs descendants. La prêtrise brahmine aux Indes existe de la même manière.

Ce système a, en soi, une faiblesse évidente. Le premier grand prêtre, Aaron, fut un homme fidèle et juste. Sans aucun doute, beaucoup de Lévites suivirent l’exemple d’Aaron en étant des hommes bons et intègres. Malheureusement, d’autres ne le furent pas. Même dans la première génération de prêtres qui suivirent, ses propres fils, Nadab et Abihu, moururent pour avoir offert un « feu étranger » au Seigneur (Lévitique chapitre 10, verset 1). De bons pères n’ont pas forcément de bons fils ! Le pire était à venir. Caïphe était grand prêtre au temps de Jésus. Il fut celui qui incita les Juifs à faire mourir Jésus et le livra à Pilate pour le faire juger et exécuter. Toutefois, on pourrait dire que, sans le savoir, il a agi comme grand prêtre en procédant à l’offrande de l’Agneau de Dieu !

La monarchie connut des problèmes similaires. Le roi David, le premier de sa dynastie, est sans doute le roi le plus connu dans l’histoire. Il était aimé de Dieu. Son fils et héritier, Salomon, fut aussi bon; mais les générations ultérieures ne le furent pas. Finalement, la cruauté des descendants de Manassé attira le jugement de Dieu sur le peuple juif. Le royaume de Juda prit fin, et les Juifs partirent en captivité à Babylone.

Aucun système basé sur l’hérédité humaine n’est adéquat au royaume de Dieu ! Seule une hérédité divine peut amener son royaume !

La prêtrise de l’église catholique romaine présente des similitudes. Avec celles des églises orthodoxes et anglicanes, ensemble elles s’appuient beaucoup sur le fait qu’elles ont une succession apostolique. En d’autres termes, les fonctions des papes et de la prêtrise, proclament-ils, ont été tenues de personne à personne, sans discontinuité, depuis l’apôtre Pierre qui fut celui qui fut ordonné à l’origine pour cette mission par Jésus. La légitimité de l’ordination de tous les archevêques et simples prêtres ultérieurs trouve sa raison d’être dans l’appartenance à la descendance des évêques laquelle remonte jusqu’à Pierre.

Ce système a même connu des problèmes encore plus graves ! Pour sa part, Pierre fut choisi et désigné comme apôtre par Jésus lui-même et connut une merveilleuse vie de service envers Dieu. Mais ceci est loin d’être vrai pour les papes et cardinaux de l’église catholique romaine proclamant être son successeur. Tout au long de l’histoire, les prêtres et les papes ont commis des péchés inimaginables. Et ceci est encore renforcé par les évènements des années récentes qui font ressortir avec encore plus d’amertume l’attitude des prêtres de l’église catholique romaine. Ils ont montré par leur immoralité qu’ils n’étaient pas ordonnés par Dieu. Beaucoup de prêtres de l’église catholique romaine ont sans aucun doute été des hommes justes et sincères, et ont été de vrais conducteurs de troupeaux, mais c’est en dépit de et non à cause du système auquel ils appartiennent.

La prêtrise de Melchisédek n’a connu aucun de ces problèmes. C’est aussi une prêtrise de nature héréditaire, qui se passait de Père en Fils, mais dans ce cas le père est Dieu, et le premier fils Jésus ! Et comme Paul le souligne, « Jésus est le premier né d’une grande fratrie. »

Melchisédek lui-même, contrairement à beaucoup de monde dans l’Ancien Testament, n’avait aucune généalogie. Il n’avait aucune référence de père ou de mère. Il n’est fait aucune allusion à sa naissance ou a sa mort. Dans Hébreux chapitre 7 verset 3, l’auteur le décrit comme « sans père ni mère, sans aucune généalogie, ni commencement de jours ni fin de vie, mais rendu semblable au Fils de Dieu, il reste prêtre pour toujours ». En d’autres termes, de deux manières différentes, il est un modèle ou portrait de Jésus. En premier lieu, il n’hérite pas de la prêtrise par son père, comme ce fut le cas pour les Lévites, mais la reçut directement de Dieu. Puis, sa prêtrise est éternelle.

Melchisédek nous montre aussi les qualités qu’il faut posséder pour cela. Dans Hébreux chapitre 7 verset 2, nous lisons à propos de Melchisédek : « son nom signifie en tout premier lieu roi de justice, puis roi de Salem, c’est-à-dire roi de paix ». (En hébreu, melekh signifie roi et tsédek justice. Nous constatons que ces qualités s’appliquent parfaitement à Jésus. Il est le roi de justice et le prince de paix. Il était parfait sans péché et il vint pour remplir la fonction de prêtre en établissant la paix entre l’homme et Dieu. Dans Hébreux chapitre 7 verset 16, nous lisons que Jésus est devenu prêtre « non d’après un principe de filiation prescrit par la loi mais d’après la puissance d’une vie impérissable ».

Je dois rapidement mentionner ici que les Mormons proclament détenir une prêtrise « à la Melchisédek ». Cependant, ce n’est pas la prêtrise de Melchisédek décrite dans la Bible. Contrairement aux Catholiques romains, les Mormons usent de titres et emploient une terminologie tirés des Ecritures. Cependant, ils sont plus proches en esprit du catholicisme romain que de la prêtrise de Melchisédek. Ils sont dans un autre système fait de main d’homme, pompeux et avec des titres grandiloquents, mais cette emphase n’a rien à voir avec la prêtrise dont Jésus fut le premier chef prêtre.

CONSECRATION DES PRETRES

Au chapitre 29 de l’Exode, il est expliqué en quoi consistait la consécration d’Aaron et de ses fils en tant que prêtres. C’était une cérémonie très particulière.

Elle se découpait en quatre parties:

Nous verrons que cette cérémonie n’avait aucune valeur en elle-même. C’était seulement l’ombre terrestre d’une réalité spirituelle. Dieu avait quelque chose de plus grand encore à nous révéler le moment venu.

Nous allons maintenant aborder chacune de ces parties et découvrir de quelle manière elles furent accomplies en tout premier lieu par Jésus, le Chef des Prêtres d’une nouvelle dimension, puis par les prêtres qui le suivirent.

LE LAVEMENT AVEC L’EAU

Dans Exode chapitre 29, verset 4, Dieu donne à Moïse l’instruction suivante : « tu feras avancer Aaron et ses fils vers l’entrée de la tente de la rencontre et tu les laveras avec de l’eau ».

La première obligation pour ces prêtres était qu’ils devaient être propres. Avant qu’ils puissent enfiler leurs vêtements de prêtres, ils devaient être lavés. En réalité, naturellement, cet acte n’a aucune valeur en lui-même. L’eau, que vous l’utilisiez pour le baptême ou toute autre occasion, peut seulement laver le corps, mais ne peut changer le cœur. Sa seule importance réside dans ce que cet acte représente. C’était seulement l’ombre terrestre d’une réalité céleste.

Dans Matthieu chapitre 3, verset 13, il est dit : « Jésus vint de Galilée vers Jean pour être baptisé par lui dans le Jourdain ». Naturellement, Jean rechignait à le faire. Il se sentait à juste titre indigne. Au verset 14, il est dit: « C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et c’est toi qui vient vers moi! ». Aussi, Jésus lui répliqua: « Que cela se passe maintenant, car il est convenable que nous accomplissions ainsi tout ce qui est juste ». Jésus savait que cette cérémonie devait avoir lieu pour accomplir la loi, même si lui-même n’avait nul besoin d’être lavé. Dieu a choisi Jean pour cet acte parce qu’il était le fils d’un prêtre et un Lévite.

Les prêtres qui suivent Jésus doivent marcher de la même manière. Premièrement et fondamentalement, ils doivent être lavés de leurs péchés. Aucune propreté visible ne peut remplacer cela. Jésus dit à Pierre : « A moins que je ne te lave, tu n’as aucune part avec moi » (Jean chapitre 13 verset 8). Dans le Livre de l’Apocalypse, Jean eut une vision à propos de « ceux qui avaient lavé leurs robes et étaient devenus sans tâche par le sang de l’Agneau! » (Apocalypse chapitre 7 verset 14).

VETEMENTS DE PRETRISE

Après qu’il eût lavé Aaron et ses fils, Dieu dit à Moïse « de prendre les vêtements et d’en revêtir Aaron » (Exode chapitre 29, verset 5). Ces vêtements sont décrits avec force de détails au chapitre précédent (28). Les Lévites, tout comme les prêtres catholiques romains, portaient des vêtements spéciaux. Dieu ordonna à Moïse « Fais des vêtements sacrés pour Aaron, ton frère, en toute dignité et honneur » (Exode chapitre 28, verset 2). Toute la suite de ce chapitre décrit ce qu’étaient ces vêtements. Melchisédek portait-il aussi des vêtements spéciaux ? La Bible ne nous donne aucune information. Qu’en est-il de Jésus ? Portait-il lui aussi des vêtements particuliers ? La réponse est oui, mais ils n’étaient pas visibles comme de simples vêtements physiques. Sans aucun doute, ses vêtements terrestres n’étaient pas très différents de ceux portés à son époque. Ses vêtements spéciaux étaient célestes et invisibles à l’œil nu.

Dans le psaume 45, versets 6 à 8, nous lisons à propos de cette merveilleuse description de Jésus et de ses vêtements « Ton trône, ô Dieu, est éternel. Le sceptre de ton règne est un sceptre de justice et tu détestes la méchanceté, c’est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t’a désigné par onction comme roi, de préférence à tes compagnons, avec une huile de joie. Tous tes vêtements sont parfumés avec la myrrhe, l’aloès et la cannelle. Des palais luxuriants s’échappe la musique d’instruments à corde qui te rend heureux ».

Dans le Livre de l’Apocalypse chapitre 1, verset 13, Jean vit « au milieu des candélabres, quelqu’un qui ressemblait à un fils d’homme. Il était habillé d’une robe qui descendait jusqu’aux pieds et portait une large ceinture en or sur sa poitrine ».</p>

Bien que d’un point de vue humain, on ne puisse dire que Jésus avait une apparence majestueuse qui aurait pu attirer les regards (Esaïe chapitre 53 verset 2), son habillement spirituel était glorieux au-delà de toute imagination. Si Jésus, le chef des prêtres, portait de tels vêtements, que portent ses disciples ? Une fois encore, leurs vêtements de prêtres ne sont pas visibles à l’œil nu.

Le psaume 132 verset 9 nous fournit la réponse. « Que tes prêtres aient la justice pour habits et que tes fidèles poussent des cris de joie ». Des robes blanches visibles sont bonnes et purifient le regard, mais les robes blanches intérieures de justice sont ce qui plait à Dieu et nous qualifient pour être de vrais prêtres. Ce n’est jamais par nos propres efforts que nous pouvons atteindre la dimension de justice divine. Esaïe écrivit justement : « toute notre justice ressemble à des oripeaux répugnants » (Esaïe chapitre 64, verset 6). Mais nous pouvons être rendus justes au moyen de Jésus. Quand Adam et Eve découvrirent qu’ils étaient nus, ils assemblèrent et cousirent des feuilles de figue pour s’en couvrir. Mais, plus loin, nous apprenons que le Seigneur Dieu fit à Adam et sa femme des vêtements de peau pour les recouvrir. Ces vêtements de peau sont l’image de l’Agneau qui fut exécuté pour couvrir notre nudité par sa justice. Paul dit aux Romains « de se revêtir du Seigneur Jésus-Christ » (Romains chapitre 13 verset 14), car c’est la seule façon de porter des vêtements qui nous rendent aptes à servir en tant que prêtres dans l’ordre de Melchisédek.

OINTS AVEC L’HUILE D’ONCTION

Après qu’Aaron et ses fils aient été revêtus de leurs vêtements spéciaux de prêtres, Dieu enjoignit Moïse de les oindre avec de l’huile d’onction : « Tu prendras l’huile d’onction, tu en verseras sur sa tête et tu le consacreras par onction » (Exode chapitre 29 verset 7).

Cependant quand Jean baptisa Jésus, il ne l’oignit pas avec de l’huile, mais au lieu de cela il vit « les cieux s’ouvrir et le Saint-Esprit descendre comme une colombe et venir sur Jésus » (Matthieu chapitre 3 verset 16). Et Dieu proclama : « Celui-ci est Mon Fils bien-aimé en qui j’ai mis toute ma confiance » (Matthieu chapitre 3 verset 17). L’huile n’a aucune valeur en elle-même. Sa valeur réside dans le fait qu’elle symbolise le Saint-Esprit par lequel Jésus reçut la puissance qui lui permit d’accomplir son ministère de prêtre. En toutes choses, il fit ce pour quoi il était appelé grâce à la puissance de l’Esprit Saint.

Tel fut le chemin de Jésus, Chef des Prêtres, et il en est de même pour ceux qui le suivent en tant que prêtres. Après la résurrection, Jésus vint vers ses disciples et leur dit : « Que la paix soit avec vous. Comme le père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie ». Puis, ensuite, il souffla sur eux et leur dit « Recevez le Saint-Esprit » (Jean chapitre 20 verset 21). Rapidement, ensuite, le jour de la Pentecôte, le Saint-Esprit descendit puissamment sur eux. Ils furent radicalement transformés et devinrent prêts pour le ministère auquel ils étaient appelés.

Les prêtrises terrestres, qu’il s’agisse des Lévites ou des chrétiens ainsi nommés, ont échoué de toutes les manières possibles inimaginables parce qu’elles s’appuyaient uniquement sur les forces humaines. La prêtrise de Melchisédek est victorieuse parce qu’elle a pour origine le Saint-Esprit.

LES SACERDOCES SACRIFICIELS

Dans toutes les religions, les prêtres proclament qu’ils sont les médiateurs entre Dieu et les hommes. Les Lévites avaient pour responsabilité d’apporter à Dieu offrandes et sacrifices pour le compte du peuple. Le livre du Lévitique décrit par le menu les différentes variétés d’offrande. Ils offraient à Dieu à la fois des sacrifices d’animaux et de l’encens.

Les prêtres de l’église catholique romaine adressent aussi des offrandes à Dieu. Ils proclament qu’à chaque fois qu’ils accomplissent cet acte durant la messe, ils présentent en sacrifice le corps et le sang de Jésus. Les prêtres d’autres religions apportent aussi des offrandes et font des sacrifices pour le compte du peuple. Toutefois, que fit Jésus ?

Dans Hébreux chapitre 7, verset 27, nous lisons: « Il n’a pas besoin comme les autres grands prêtres d’offrir chaque jour des sacrifices, d’abord pour ses propres péchés ensuite pour ceux du peuple, car il a accompli ce service une fois pour toutes en s’offrant lui-même en sacrifice ».

Quand Jean le baptiste vit Jésus pour la première fois, il cria ces mots: « Voici l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ! ».

Jean sut par une profonde et extraordinaire révélation que Jésus était l’aboutissement des agneaux offerts en sacrifice dans l’Ancien Testament. Ces sacrifices n’avaient aucune valeur en eux-mêmes. Ils n’étaient seulement que l’ombre du seul vrai sacrifice que Jésus accomplit par sa mort sur la croix.

Jésus fit aussi un autre sacrifice qui plut à Dieu. Dans Hébreux, chapitre 5 verset 7, nous lisons « Durant son temps de présence sur terre, Jésus fit monter avec une voix forte des prières et des revendications, accompagnées de larmes. » Sa vie fut une continuelle offrande de prière et de louange à Son Père. Ceci est la véritable signification de l’encens qu’Aaron offrait à Dieu. L’encens est uniquement une ombre. La réalité tient dans la prière et la louange.

Nous qui marchons sur les traces de notre maître, nous ne pouvons offrir nos vies en sacrifices pour les péchés. La première raison est que nous ne sommes pas aussi irréprochables que Jésus, et la seconde est que le sacrifice de Jésus fut suffisant à l’égard de tous les peuples pour tous les temps et n’a pas besoin d’être reconduit. Toutefois, nous pouvons et devons obéir à ces paroles de Paul dans Romains : « Cependant, je vous presse, frères, en vue de la miséricorde de Dieu, à offrir vos corps comme des sacrifices vivants et saints pour plaire à Dieu, ce qui est un acte spirituel d’adoration ». Nous pouvons aussi offrir à Dieu un encens agréable de prières et de louanges.

Si nous nous présentons à Dieu comme des sacrifices vivants, et lui offrons continuellement notre prière et notre louange, nous pouvons alors aussi être des prêtres dans l’ordre de Melchisédek.

A5 livret imprimable de cet écrit --- instructions d’impression