JE SUIS

INTRODUCTION

Le prophète Ezéchiel ainsi que Jean dans le Livre de l’Apocalypse reçurent la vision concernant 4 êtres vivants. Chacun d’eux vit un lion, un bœuf, un homme et un aigle volant. Par une conception surnaturelle étonnante de la part de Dieu, ces quatre êtres vivants correspondent dans l’ordre aux quatre évangiles du Nouveau Testament. La biographie de Jésus faite par Matthieu le considère comme un roi, ce qui correspond au lion. Marc le voit comme un serviteur, ce qui est le propre du bœuf. Luc appréhende Jésus comme un homme. Jean le voit comme Dieu, représenté par l’aigle volant dans les cieux.

Jésus a les deux rôles diamétralement opposés de roi et de serviteur. Il allie aussi les différentes natures irréconciliables de l’homme et de Dieu. Différents, de manière antinomique, pour tous ceux qui le côtoyaient de son vivant et pour la grande majorité de ceux qui sont venus après, et même pour la plupart de ceux qui se disent ses disciples.

Que Jésus soit à la fois roi et serviteur, aussi bien qu’homme et Dieu est une révélation stupéfiante pour l’intelligence humaine. Etonnamment, cependant, il y a une révélation ultérieure encore plus surprenante, cachée dans la vision des quatre êtres vivants. Non seulement Jésus est roi et serviteur, homme et Dieu, mais ces disciples sont aussi appelés à jouir des mêmes privilèges. Ils sont aussi appelés à devenir rois et serviteurs, hommes et participants de Sa nature divine.

J’ai écrit avec plus de précision sur ce sujet dans un article séparé intitulé Les Quatre Etres Vivants. Le présent article est un corollaire des « Quatre Etres Vivants » et il n’en sera que plus clair pour ceux qui ont déjà lu ce que j’ai écrit là. Le présent article met l’accent et développe la compréhension du quatrième être vivant, l’aigle volant. L’aigle volant décrit Jésus comme la tête qui, ensemble avec les membres de son corps, représente Dieu.

LE NOM DIVIN

Moïse se tint devant le buisson ardent et interrogea Dieu : « Quel est ton nom ? ». ¨Pour réponse, Dieu lui dit : « Je suis celui qui suis ». Du mot Je suis (אֶהְיֶה (Ehyeh) en hébreu), vient le nom de Yahweh. Ainsi fondamentalement, Yahweh signifie Je suis.

Pour le peuple juif, ancien et actuel, « Je suis » fait partie du nom divin, fut et est hautement sacré. Le troisième commandement dit : « tu ne prendras pas le nom de Yahweh, ton Dieu, en vain, car Yahweh ne tiendra pas pour innocent celui qui prend son nom en vain. » Le peuple juif ne prononcera même pas ce nom par crainte de rompre ce commandement. Quand ils lisent les Ecritures à voix haute, ils remplacent ce nom par Adonaï qui signifie Seigneur ou HaShem qui signifie Le Nom.

Pour plus de précision, se référer à « Le Nom de Jésus et le Nom de Dieu ».

Jésus suivit-il cette tradition ? La réponse est magistralement « Non ». Dans l’évangile de Jean, qui est la base de cette étude, les mots «Je suis » sortent des lèvres de Jésus pas moins de 21 fois. Etonnamment, 21 est la guematria (valeur numérique) de Ehyeh (Je suis) et est un multiple de 3 et de 7, chiffres qui tous deux sont associés à Dieu.

Bien sûr, nous utilisons les mots “Je suis” tout le temps dans le langage courant. Quiconque peut dire "Je suis français" ou "Je suis David" sans que cela implique qu’il soit Dieu ! Nous devons considérer de plus près ce que Jésus entend quand il utilise ces mots.

Parfois, il emploie les mots « Je suis » pour des situations incroyables le concernant, telles que « Je suis la lumière du monde » ou « Je suis le chemin, la vérité et la vie ». Je suis pour des situations incroyables le concernant, telles que « Je suis la lumière du monde » ou « Je suis le chemin, la vérité et la vie ». Nous aborderons chacun de ces points plus tard. Parfois, il utilisa les mots Je suis tout seuls. Dans Jean 8 :24, il dit aux Juifs « Si vous ne croyez pas qui je suis, vous mourrez dans vos péchés ». Plus loin, dans la discussion, au verset 58, il dit : « Avant qu’Abraham ne fût, je suis ! ». Quelle fut leur réaction ? Ils soulevèrent des pierres pour le lui jeter. A leurs yeux, il se proclamait Dieu. Il était clairement en train de profaner le troisième commandement, et la sanction pour cela dans la Loi de Moïse était la mort par lapidation.

Peu après cet évènement, les Juifs une fois encore essayèrent de lapider Jésus. La raison en était la même que précédemment. Il avait juste dit : «Moi et mon père, nous sommes un ». Les Juifs firent ce raisonnement très clair et répliquèrent : « Nous ne te lapidons pas pour aucune de ces (bonnes choses) mais parce que tu blasphèmes, car toi un homme, tu veux te faire toi-même Dieu». Jamais Jésus ne leur dit directement : « Je suis Dieu ». Cependant il utilisa des mots qui, à leurs oreilles, étaient similaires.

Nous pouvons constater comment Jésus se voyait lui-même. Il connaissait sa propre identité. Il savait qu’il était un avec le Père. Nous devons maintenant nous demander comment il voyait ses disciples.

Comme nous le lisons, ce qu’il dit à et au sujet de ses disciples, les fait placer continuellement au même niveau que lui. Il dit « Moi et le Père nous sommes un » (Jean 10 :30). Peu après, il pria pour eux afin « qu’ils soient un, comme toi Père tu es un en moi et comme je suis un en toi afin qu’eux aussi soient un en Nous pour que le monde croie que tu m’as envoyé » (Jean 17 :21).

JE SUIS

Comme nous l’avons vu, l’évangile de Jean rapporte les incroyables déclarations de Je suis que Jésus fit de lui-même.

Je suis le pain de vie (6 :35), Je suis la lumière du monde (8 :12), Je suis le bon berger (10 :11), Je suis la porte (10 :7), Je suis la résurrection (11 :25), Je suis le chemin, la vérité et la vie (14 :6), Je suis la vraie vigne (15 :1).

Puisque nous sommes changés pour devenir comme lui, pouvons-nous aussi faire les mêmes déclarations ? Pouvons-nous dire que nous sommes le pain de vie, la lumière du monde, de bons bergers, des portes, la résurrection, le chemin, la vérité et la vie ?

Jésus exprima qu’il ne pouvait rien faire de lui-même. Le Père qui vivait en lui accomplissait toute chose. « Vous ne croyez pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ? Les paroles que je prononce ne sont pas seulement les miennes. Mais, plutôt, c’est le Père, vivant en moi, qui les prononce » (Jean 14 :10). Il continua en faisant l’étonnante promesse à ses disciples que lui et le Père vivraient en eux aussi. «Celui qui m’aime observera mes commandements. Mon Père l’aimera, et nous viendrons habiter en lui » (Jean 14 :23).

Le même esprit qui était en Jésus est en nous, son peuple. Cet esprit, vivant en Jésus, était le pain de vie, la lumière du monde, le bon berger, la porte, la résurrection, le chemin, la vérité et la vie. Ce même esprit, vivant en nous, est aussi le pain de vie, la lumière du monde, le bon berger, la porte, la résurrection, le chemin, la vérité et la vie.

LE PAIN DE VIE

Jésus fit la première grande démonstration de Je suis à Capernaum (qui veut dire le village du Consolateur). Il dit : « Je suis le Pain de Vie » (Jean 6 :48).

Jésus est le Pain de Vie. Sommes-nous aussi ou pouvons-nous être aussi le Pain de Vie ?

Jésus parla encore du pain lors du dernier souper. Il prit le pain, rendit grâce, le rompit et le donna à ses disciples, en disant :

«Ceci est mon corps donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi »

(Luc 22 : 19). Il dit que le pain était son corps. Que voulait-il dire par « son corps » ? Son corps physique fut donné pour nous par son vie sur terre et plus spécialement quand il donna sa vie à la croix du Calvaire. Le corps spirituel de Christ est son peuple. Paul dit aux Corinthiens « vous êtes le corps de Christ » (1 Cor 12 :27) et aux Colossiens « son corps, qui est l’église » (1 :24) ; il s’exprima de manière similaire aux Romains et aux Ephésiens. Il associa aussi le pain avec le corps quand il écrivit « Puisqu’il y a un seul pain, nous qui sommes nombreux, nous formons un seul corps » (1 Cor : 10 :17).

Ainsi, Jésus est le pain ; le pain est son corps ; son corps est son peuple. Il s’est donné pour son peuple et son peuple se donne pour le monde. Son peuple est le pain de vie pour les multitudes affamées de la race humaine. Avec Jésus à leur tête, ils sont la nourriture que réclame ce monde qui a faim. Seul le corps entier de Christ, la tête et les membres, peut en satisfaire les besoins. Le pain est fait de beaucoup de grains de blé, qui ont fusionné à la cuisson. Jésus fit référence à lui-même comme étant un grain de blé. « A moins que le grain de blé ne tombe en terre et ne meurt » dit-il, « il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruits » (Jean 12 :24). Ceux qui sont les grains de blé forment son corps.

Jésus est le pain de vie pour nous ; et nous –comme il est dit qu’il est en nous- devenons le pain de vie pour d’autres.

LA LUMIERE DU MONDE

Jésus dit : « Je suis la lumière du monde » (Jean 8 :12), mais il dit aussi clairement à ses disciples : « vous êtes la lumière du monde » (Matthieu 5 :14). Il ne leur dit pas ceci après sa résurrection et après avoir répandu le Saint-Esprit sur eux, ou même quand il eut fini de leur dispenser son enseignement de son vivant. Tout au début de son temps passé avec eux, il leur dit qu’ils étaient la lumière du monde. Par la foi, ses yeux pouvaient dépasser leurs nombreuses faiblesses et défauts, et voir le résultat final, parfait.

Je crois qu’il peut aussi nous voir par la foi et dire : « Vous êtes la lumière du monde ».

Sans Jésus, la situation de ce monde, et toute chose qu’il renferme, est les ténèbres. Lui et son corps sont ensemble la lumière qui brille, illumine et illuminera toute la création.

Nous acceptons et suivons Jésus, la lumière du monde ; et devenons nous-mêmes la lumière du monde.

LA PORTE

Au début du chapitre 10 de Jean, Jésus dit : « Celui qui entre par la porte est le berger du troupeau ». Il est lui-même, bien sûr, le berger qui entre par la porte. Plus loin (au verset 9), il dit « Je suis la porte, (ou l’entrée) ; quiconque entre par moi sera sauvé. Il entrera et sortie et trouvera le pâturage ». Il est à la fois le berger et la porte.

La nuit tombée, la bergerie est le meilleur endroit pour le troupeau. En ce lieu, il trouve protection, chaleur et sécurité. Jésus est la porte de la bergerie. Quand le jour se lève et que le soleil brille, toute chose prend un aspect nouveau. L’enclos n’est plus l’endroit où doit être le troupeau. Il doit sortir. Il doit trouver du pâturage et de l’eau et faire de l’exercice. Jésus est encore la porte. Sans lui, il n’y a aucun chemin vers le refuge et de sécurité du troupeau pour ceux qui sont en dehors. Il n’y a aucun chemin en dehors des verts pâturages qui sont primordiaux pour la vie et la croissance de ceux qui sont dans l’enclos.

Tout d’abord, nous entrons dans l’enclos par Jésus qui est la porte. Puis, nous sortons par lui comme à travers une porte, et avec lui car il est notre berger. Puis, lui en nous devient la porte par laquelle d’autres pourront entrer dans l’enclos, entrer et sortir et trouver du pâturage.

LE BON BERGER

Jésus dit : « Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis » (Jean 10 :11). Lors de sa dernière conversation avec Pierre, Jésus lui dit « Pais mes brebis » (Jean 21 :16). Si nous prenons les mots grecs au sens littéral, cela veut dire : « Bergère mon troupeau ». Un peu un plus tard,, il mentionna que Pierre aurait aussi à donner sa vie.

Deux des plus grandes figures des temps anciens furent des bergers. Moïse et David, tous les deux, gardaient les troupeaux au moment où Dieu les appela à être les bergers de son peuple.

Aujourd’hui, nous avons de vrais et de faux bergers. Les vrais bergers sont ceux qui sont déterminés à donner leur vie pour leur troupeau. Pour quelques-uns, cela peut constituer un acte final de vie consacrée. Pour les vrais bergers, ce sera une expérience quotidienne et continue.

Tout d’abord, nous connaissons le Bon Berger ; puis, nous devenons de bons bergers.

LA RESURRECTION

« Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, même s’il meurt ; et celui qui vit et croit en moi ne mourra jamais ». Le croyez-vous ? (Jean 11 :25,26).

Jésus dit ces paroles à Marthe quand son frère, Lazare fut mis au tombeau. Cela ne pouvait avoir qu’une seule signification pour elle – la résurrection physique de son frère mort. Comme, bien sûr, nous le savons, ceci était sur le point de se produire. Lazare passa de la mort physique à la vie physique. Quelques jours plus tard, Jésus fut dans la même situation. Toutefois, avec deux grandes différences. Contrairement à Lazare, Jésus ne demeura pas physiquement sur cette terre après sa résurrection, ni ne mourut à nouveau.

La résurrection de Lazare fut l’accomplissement des paroles de Jésus, mais seulement d’une manière naturelle. Ce fut une démonstration visible et une manifestation dans le monde naturel d’une plus grande et plus importante résurrection spirituelle.

La mort signifie séparation. La mort physique est la séparation d’avec le corps. La mort spirituelle est la séparation d’avec Dieu. En Adam, tous connaissons la mort spirituelle, la séparation d’avec Dieu. En Christ, tous nous revivrons en union spirituelle avec Dieu. Jésus n’offre pas l’immortalité dans un corps physique, mais plutôt une union éternelle, régénérée avec Dieu. C’est la résurrection et la vie.

Jésus est notre résurrection et notre vie, et l’esprit de résurrection et la vie vivent en nous.

LE CHEMIN, LA VERITE ET LA VIE

Jésus dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie » (Jean 14 :6). Comment quelqu’un peut-il prétendre à autant de choses en une si courte phrase ? Derrière chacun de ces trois mots, se cache une richesse de symboles qui mettent l’accent et illustrent de grandes réalités spirituelles.

LE CHEMIN (ou la route)

De nos jours, la plupart des pays ont des centaines et des milliers de routes reliant chaque ville et chaque village à leurs voisins, et connectant même chaque maison individuelle au réseau routier. Par le passé, les choses étaient toutes différentes. Pour les gens de Galilée, il y avait juste une route importante. Elle conduisait au Sud de Jérusalem. Chaque homme en activité devait emprunter cette route trois fois par an, selon les Ecritures : « Trois fois par an tous vos mâles en activité devront apparaître devant le Seigneur votre Dieu à l’endroit qu’il aura choisi » (Deutéronome 16 : 16). Plus tard, Dieu choisit Jérusalem pour être ce lieu. Les disciples ont dû emprunter cette route maintes fois dans leurs vies, et ils l’ont fait en dernier lieu avec Jésus lui-même. Pour le peuple d’Israël, c’était la route qui conduisait à la Cité Sainte et à la Maison de Dieu.

Ce voyage signifiait quitter son environnement familier de sa ville ou de son village ; quitter temporairement ses occupations habituelles, et passer une semaine sur la route avant d’atteindre le lieu le plus important. Pour les disciples, ce voyage commençait avec les étendues de basses plaines de Galilée pour atteindre les collines de Judée jusqu’à Jérusalem.

Quand Jésus dit: « Je suis le chemin (la route) », c’est un symbole qui devait être compris dans l’esprit de ses auditeurs. Il ne parlait pas naturellement du chemin qui va à la maison terrestre de son Père, mais à sa maison céleste.

Ce voyage débute aussi dans les régions basses de nos expériences naturelles. Il est aussi long et ardu. Il grimpe par des collines et des vallées inconnues pour finalement atteindre la Maison de notre Père.

Jésus lui-même est le chemin pour nous. Et nous en lui et lui en nous, devenons le chemin pour d’autres.

LA VERITE

Pilate posa cette question : « Quelle est la vérité ? ». Jésus ne lui fit aucune réponse. Quelques anciens crurent que c’est parce que la réponse était cachée dans la question. Ils cherchèrent et trouvèrent que si vous réorganisez autrement les lettres de la question « Quid est veritas ? » (en latin, langue qui était celle de Pilate), vous obtenez la réponse : « Est vir qui adest », ce qui signifie : « c’est l’homme qui est présent ». L’histoire peut être discutable, mais sa conclusion est lumineuse. La Vérité personnifiée se tenait devant Pilate. S’il ne pouvait pas reconnaître la vérité se trouvant en personne devant lui, de quels mots Jésus aurait-il pu le convaincre ?

Chaque parole de Jésus fut vraie. Cependant, la vérité est plus que des mots. Chaque acte que fit Jésus fit vrai. Chaque action, chaque geste, et chaque regard de son visage étaient vrais. Il parlait la vérité, il vivait la vérité et il était la vérité. Tout comme il parlait le verbe de Dieu, il vivait la parole de Dieu et il était la parole de Dieu. L’esprit qui était en Jésus était l’esprit de vérité.

Le même esprit qui fut en Jésus est aussi dans son corps. Ses membres exprimeront aussi la vérité, agiront selon la vérité et seront la vérité. Ils seront un évangile en marche et une démonstration visible de Dieu pour le reste de l’humanité. Tout comme Jésus est la vérité, nous sommes appelés à devenir la vérité.

LA VIE

Par deux fois, Jésus dit qu’il était/qu’il est la Vie. « Je suis la résurrection et la vie » (Jean 11 :25) et « Je suis le chemin, la vérité et la vie » (Jean 14 :6). Comment pouvons-nous comprendre ce mystère spirituel ? De quelle vie s’agit-il ?

La vie physique est un état d’union entre l’esprit, l’âme et le corps. A la mort, cette union prend fin. Les gens vivants peuvent engager leurs corps et leurs esprits dans toutes sortes d’action. Ils peuvent manger, boire, dormir, marcher et courir. Ils peuvent parler, penser, rire et pleurer.

A la mort, toutes ces activités cessent. L’âme et l’esprit quittent le corps, qui rapidement va se désagréger, jusqu’à ce qu’en fin de compte toute son identité soit perdue. Nous ne pouvons contrôler ni son commencement ni sa fin.

Etrangement, nous avons peu ou prou de contrôle sur les deux évènements les plus importants de nos vies. La naissance peut être la conséquence non voulue d’un acte impulsif, non prémédité entre deux jeunes personnes. De même, la mort, peut survenir à n’importe quel moment, par des facteurs complètement hors de notre contrôle. Tout à la fois, ces deux grands évènements sont totalement dans les mains de Dieu.

La vie physique est une représentation de la vie spirituelle. La vie spirituelle est union avec Dieu. La mort spirituelle est séparation d’avec lui. Jésus dit : « Ceci est la vie éternelle : qu’ils puissent te connaître, toi le seul vrai Dieu, et moi, Jésus-Christ que tu as envoyé ». (Jean 17 : 3).

La naissance spirituelle est le départ de la vie spirituelle. A partir d’elle, toute activité spirituelle devient alors possible. Nous pouvons manger et boire, marcher et parler dans l’esprit. Nous pouvons prier Dieu et l’adorer.

Jésus nous donne sa vie spirituelle. Il ne nous donne pas seulement sa vie mais il est la vie. Quand nous l’acceptons, nous recevons la vie.

Il dit à ses disciples « Celui qui vous reçoit Me reçoit et celui qui Me reçoit, reçoit Celui qui m’a envoyé » (Matthieu 10 :40). Nous sommes en Lui et Lui en nous. Ce qui veut dire que quiconque nous reçoit le reçoit par conséquent. Quand on le reçoit, on reçoit la vie.

L’esprit de Christ, à la fois dans Jésus et en nous est la vie spirituelle.

LA VRAIE VIGNE

Jésus dit « Je suis la vigne, vous êtes les sarments » (Jean 15 : 5). Ce fut le dernier grand « Je suis » qu’il prononça. Il exprima ces paroles au milieu de son long discours la nuit précédant sa mort. Le thème central de ce discours était les grandes différences qui adviendraient aux disciples quand ils recevraient le Saint-Esprit.

De tous les arbres de la terre d’Israël que Jésus aurait pu choisir, il choisit la vigne. Il aurait aisément pu dire « Je suis le palmier, et vous êtes les branches ». La vigne et le palmier portent tous les deux du fruit, mais leurs apparences sont très différentes. Un palmier a un long tronc clairement dessiné et des branches qui ressemblent à des feuilles. Ses branches sont complètement différentes de son tronc. Une vigne est entièrement composée de branches et n’a pas du tout de tronc bien défini. En d’autres termes, la vigne est ses branches.

Nous pouvons facilement penser que le palmier aurait été une meilleure représentation de Jésus et de ses disciples. Le long tronc qui le représente, et l’agglomérat de larges feuilles à son sommet auraient pu être ses disciples. Cependant, ce n’est pas ce qu’il choisit pour représenter lui et nous. Il choisit la vigne, la seule plante qui est faite entièrement de branches. Nous sommes totalement identifiés à lui. Il est la vigne, et nous sommes aussi la vigne. Nous sommes en lui, et une partie de lui.

La vigne illustre parfaitement ce que dit Jésus : « Demeurez en moi et Moi en vous » (Jean 15 : 4). Nous n’avons pas d’identité séparée de lui ; Si nous sommes en lui, et lui en nous, alors ce qu’il est nous le sommes. S’il est le fils de Dieu, nous sommes aussi des fils (et des filles) de Dieu. S’il est le pain de vie, alors nous sommes aussi le pain de vie. S’il est la lumière du monde, alors nous sommes aussi la lumière du monde. S’il est le chemin, la vérité et la vie, alors nous sommes aussi le chemin, la vérité et la vie.

Puisse Dieu faire de ces choses une glorieuse réalité en nous !

AVANT ABRAHAM JE SUIS

Pour finir, nous allons considérer ces mots qui furent si injurieux pour les Juifs. Jésus existait avant la venue d’Abraham sur terre, et personne qui croit en lui ne doute de cela.

Existions-nous aussi avant qu’Abraham ne vint sur terre ? De plus en plus de gens le croient.

Que disent les Ecritures ?

Le Livre de l’Ecclésiaste fait une déclaration sans équivoque : « la poussière retourne à la terre d’où elle vient, et l’esprit retourne à Dieu qui l’a donné » (Ecclésiaste 12 : 7). Le mot « retourne » ne peut signifier autre chose que revenir où vous étiez.

D’autres passages connus de la Bible expriment fortement cette pensée.

Paul, décrivant la situation de l’incroyant, écrivit : « Dieu, qui est riche en miséricorde, nous rendit vivants avec Christ, même quand nous étions morts dans nos transgressions » (Ephésiens 2 : 5). Jean emploie un langage similaire : « Nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie » (1 Jean 3 :14). Les incroyants, à la fois selon Paul et Jean, sont dans une situation de mort. Le mot  mort, d’après l’ensemble de mes dictionnaires, signifie ne vivant plus. En d’autres termes, vous devez d’abord être vivant avant de pouvoir mourir. Vous savez qu’à chaque fois qu’un animal ou un oiseau ou une plante meurt c’est qu’ils étaient vivants auparavant. L’enseignement scripturaire disant que l’homme naturel est dans une situation de mort implique qu’auparavant il devait être vivant dans une autre.

Paul écrivit aussi « Il nous a choisis en Lui (le Christ) avant la fondation du monde, que nous serions saints et sans reproche devant Lui » (Ephésiens 1 : 4). Avons-nous été choisis avant d’exister ? C’est possible, mais cela prend davantage son sens si nous existions déjà avant la fondation du monde au moment de ce choix. Ce passage des Ecritures suggère aussi qu’il y a une existence avant d’entrer dans ce monde.

Cette vie est alors une brève escale entre deux éternités. Je me suis exprimée sur ce sujet dans l’article Pré-existence.

CONCLUSION

Jean et Ezéchiel eurent des visions. En esprit, ils virent en avant-première le corps parfait de Christ. Ils virent dans une vision le plan de Dieu et le plan pour une glorieuse réalité à venir. Dieu, qui voit la fin depuis le début, voit déjà le tout. Ils eurent le privilège de voir par ses yeux.

Jésus vit avec les yeux de la foi ce que ses disciples allaient devenir. Il pouvait leur dire « Vous êtes la lumière du monde » alors qu’ils faisaient tout juste leurs premiers pas dans leur voyage spirituel, et en dépit de beaucoup de manquements, nous ne doutons pas de la voir en nous-mêmes. Jésus croyait en eux et s’exprimait par la foi de ce qu’ils allaient être, et ce qui était déjà à la vue de Dieu.

Nous ne pouvons encore voir la totalité du corps de Christ. Nous voyons un bâtiment encore en construction, grandement caché par les échafaudages. Nous voyons la boue, les gravats et les débris recouvrant tout le site de la construction. Nous pouvons regarder à nos propres faiblesses, à nos péchés et à nos incohérences et ressentir que nous ne pouvons jamais être la lumière du monde, le pain de vie, le chemin, la vérité et la vie. Mais ce n’est pas ce que Dieu fait. Il voit la construction parfaite, dans son ensemble. Il nous regarde, comme Jésus regardait ses disciples, et voit ce que nous allons devenir. Par la foi, Jésus nous dit « Soyez parfaits, tout comme votre Père céleste est parfait » (Matthieu 5 : 48). Et nous nous empressons de courir pour remporter le prix de la distinction de l’appel en Jésus-Christ.

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