Babylone

Première partie : L’origine de Babylone

Au début du livre de la Genèse et à la fin du livre de l’Apocalypse, nous sommes renseignés au sujet de Babylone. La Genèse emploie le mot hébreu « Babel », tandis que l’Apocalypse utilise le mot grec « Babylone ». En fait, le thème de Babel ou Babylone est l’un de ceux que nous trouvons tout au long des Saintes Ecritures. Son origine se trouve dans Genèse, chapitre 11. Deux chapitres dans Esaïe (13 et 14), et deux grands chapitres dans Jérémie (50 et 51) sont consacrés principalement au jugement de Babylone. Le livre de Daniel fut écrit à Babylone et plus en araméen qu’en hébreu, mais l’araméen est le langage de Babylone. Les livres d’Esdras, de Néhémie, d’Aggée et de Zacharie traitent essentiellement de la sortie de Babylone et de la restauration de Jérusalem. A la fin du livre de l’Apocalypse, il y a deux chapitres (18 et 19) décrivant le jugement et la destruction de Babylone. Enfin, dans Apocalypse 18, versets 4 et 5, l’injonction : « Sors du milieu d’elle mon peuple, que vous ne soyez pas participants de ses péchés et que vous ne subissiez pas ses plaies ; car ses péchés se sont accumulés jusqu’au ciel, et Dieu s’est souvenu de ses iniquités ». Si nous ne savons pas ce que Babel ou Babylone représente, nous ne pourrons même pas comprendre cette injonction – encore moins y obéir.

Il y a plus d’enseignements sur ce sujet que sur la fréquentation de l’église, le dernier repas du Seigneur, le baptême et beaucoup d’autres thèmes familiers. Nous ne pouvons ignorer ce que Dieu met en évidence dans les Ecritures.

L’histoire de la tour de Babel fait partie de beaucoup d’autres dans la Bible que la plupart d’entre nous ont appris peu ou prou depuis notre enfance. Nous avons appris que Dieu se mit en colère quand de simples créatures pensèrent qu’elles pouvaient construire une tour assez haute pour atteindre les cieux. Revenons à Genèse chapitre 11 et examinons l’histoire de plus près.

L’initiative divine

La première chose que nous voyons dans cette histoire est que Dieu ne donna aucune instruction pour ce genre de travail. Ce fut une idée purement humaine. Le chapitre suivant de Genèse est très différent. Il commence avec les mots: « Le Seigneur dit à Abram : « Va »». Abram quitta Ur en Chaldée non de sa propre initiative mais sur l’ordre de Dieu. Peut-être qu’il alla contre son gré, mais Dieu le bénit, et maintenant, il a sa place parmi les plus grandes figures de l’histoire biblique. Quand Moïse se leva de son propre chef pour délivrer les Israélites, il fut bientôt dans des problèmes et dut fuir à Madian. Quand 40 années plus tard il retourna, non de sa propre initiative mais sur l’ordre de Dieu, il accomplit une puissante délivrance. Il y a ainsi beaucoup d’autres histoires où ceux qui agirent selon l’ordre de Dieu reçurent Sa bénédiction. Dieu bénit seulement Ses propres plans. Jésus dit : « Toute plante que mon Père Céleste n’a pas planté sera déracinée » (Matthieu 15 : 13). Nous pouvons comparer le verset : « Ce qui est né de la chair est chair et ce qui est né de l’Esprit est esprit ». (Jean 3 : 6) Dieu bénit seulement ce dont Il est le promoteur. Le secret de la vie de Jésus est que toute parole qu’il prononça et toute action qu’il fit, vinrent de la pensée de Son Père.

Pour rendre ce point plus clair, nous considérerons les mots d’ouverture de l’évangile de Jean : « Au commencement était la Parole … Toutes choses ont été créées par Lui ». Le premier chapitre de la Genèse montre comment la puissance créatrice de Dieu est dans cette Parole. Quand Il parle, des mondes sont créés. Quand Il est silencieux, rien n’arrive. Quand Dieu parla à Abraham et qu’Abraham répondit, ce fut le commencement du grand plan de Salut de Dieu pour toute l’humanité. Le grand effort humain de la tour de Babel fut bientôt réduit à néant.

Matériaux de construction

Ce qui s’ensuit dans cette histoire, est le choix des matériaux de construction. « Faisons des briques et cuisons les intensément ». Ces briques ont une signification. Premièrement, elles sont fabriquées de terre, et la terre représente la nature humaine. Des vaisseaux terrestres contenant la Gloire divine sont un bon symbole dans les Ecritures, mais la terre ou la nature humaine en tant que matériau de construction a une signification symbolique mauvaise. Les autels et les temples de l’Ancien Testament étaient en pierre – un produit naturel ne relevant pas de l’homme.

En second lieu, les briques sont produites en série. Elles sont toutes de même dimension et de même forme. C’est toujours le résultat de la religion humaine. Ses produits sont tous les mêmes. Les gens du monde recherchent la conformité. Ils se sentent en sécurité avec ceux qui se soumettent aux critères du groupe. Nous pouvons chercher dans les Ecritures deux hommes de Dieu qui se ressemblent sans pouvoir les trouver. Noé construisit une arche. Abraham vécut dans des tentes. Joseph devint premier ministre. Moïse délivra ses congénères. David fut un roi qui dansa devant le Seigneur. Dans le Nouveau Testament, nous découvrons Pierre, Paul et Jean, chacun avec un caractère et un ministère différents. Ils n’étaient pas des produits de série. Chacun fut formé et modelé par le Saint Esprit et fut transformé à l’image de son Sauveur. Ils n’étaient pas conformes au monde, et ils ne lui ressemblaient pas. Au lieu de cela, ils étaient conformes à l’image du Fils de Dieu. Dieu construit un temple fait de pierres vivantes, toutes ont des formes et des dimensions différentes, mais Il est un constructeur expert et il les assemble toutes parfaitement ensemble. Personne n’enviera la positon de l’autre, de même que chacun sera adapté à sa propre place.

Troisièmement, ces briques étaient fortement cuites. Le but était de les rendre dures. Il est très triste de voir un membre endoctriné par une secte religieuse. Il est comme un mur de briques. Il a été fortement endurci pour le rendre résistant à toute influence extérieure. Le véritable enfant de Dieu est fort, mais non dur. Sa force est celle du Saint-Esprit à l’intérieur de lui-même. Il n’a pas besoin d’une carapace impénétrable pour le protéger de l’incertitude du lendemain. Sa confiance est en Dieu.

Les briques, si elle sont simplement empilées les unes sur les autres, tomberont naturellement. Elles doivent être tenues ensemble. C’est pourquoi, ils utilisèrent du goudron comme ciment. Dans le temple que Salomon construisit, il n’y avait pas trace de ciment. Les pierres s’emboîtaient parfaitement les unes sur les autres. La religion de Babylone essaie de rendre possible toute approche pour créer et préserver une unité que les hommes n’ont pas. De telles églises ont besoin de leaders forts pour garder unis les fidèles. Ils dispensent de longues conférences pour sélectionner les différences doctrinales, et ils utilisent toutes sortes de pression sur ceux qui quittent leurs groupes. Combien différents sont les véritables enfants de Dieu. Ils sont dans l’unité. Ils sont tenus ensemble par l’amour de Dieu dans leurs cœurs. Ils sont unis par un seul Esprit. Aucune race, ni classe sociale, ni âge ni sexe n’est un sujet de division entre eux. Au-delà de ceci et de toute barrière humaine, ils se découvrent un. Ils sont enseignés par l’Esprit pour s’aimer les uns les autres.

Une ville

Au verset 4, nous lisons en ce qui concerne le plan des bâtisseurs et leurs motivations : « Venez, construisons par nous-mêmes une ville, et une tour qui aura son sommet dans le ciel, et faisons nous un nom ; de peur que nous soyons éparpillés au loin sur toute la surface de la terre ».

Leur intention était de construire une ville. Caïn fut le premier bâtisseur de cité dans les Ecritures (Genèse 4 : 17). Il fut aussi le premier fondateur de fausse religion. Il offrit à Dieu le fruit de son propre labeur, une offrande que Dieu ne pouvait accepter. Le bâtisseur de cité qui est venu aprèés, selon les Ecritures, fut le petit fils de Ham, Nimrod, dont le nom signifiait « Rebelle ». En fait, dès Genèse 10:10, il apparaît avoir été le leader dans la construction de la tour de Babel. Il n’en tira aucune leçon, car il continua sa rébellion en construisant plus tard d’autres villes. Dieu a ordonné à Adam, puis à Noé de remplir la terre. S’assembler en un seul endroit était cependant contraire à son plan. Pourquoi le firent-ils ? La raison est qu’ils voulaient être en sécurité. Des villes antiques ont toujours des fortifications pour protection. Du jour où Caïn tua Abel, il craignit pour sa propre vie (Genèse 4 : 14). Il désirait sécurité et protection et ne pouvait pas croire en Dieu pour cela. Nimrod, tout comme Caïn, était aussi un homme de violence (Genèse 10:8-9). Il désirait construire quelque chose pour se protéger des conséquences de ses mauvaises actions. Mais, pour nous, Dieu est notre refuge et notre force.

Abraham était l’opposé de Caïn et de Nimrod. Il vécut en sécurité à Ur, l’une des villes les plus avancées de l’Antiquité. Dieu lui dit de quitter son pays et ses parents et la maison de son père, et il partit. Cinq de ses ancêtres incluant Shem, le fils de Noé, étaient encore en vie, et probablement vivants à cet endroit. Ils purent être des hommes bons et fidèles, mais il les laissa sur l’ordre de Dieu. Nous lisons l’explication dans Hébreux 11 : 10, 13-16. Il eût une vision de la cité céleste et ne pouvait plus se contenter d’une contrefaçon terrestre. Dieu était d’une plus grande sécurité pour lui que la sécurité visible offerte par Ur. Il ne pouvait sacrifier sa relation avec Dieu pour des relations avec son entourage. Les yeux de sa foi virent la Jérusalem céleste et il dédaigna les cités terrestres. Plus tard, quand Lot alla vivre dans la ville de Sodome, Abraham continua à vivre dans sa tente. Il avait vu quelque chose de mieux. Puis, il devint le père de la Foi. La Cité Sainte, la nouvelle Jérusalem, vers laquelle il regardait, ne sera pas construite de briques terrestres. Elle descendra des Cieux, venant de Dieu, rendue prête comme une mariée parée pour son époux (Apocalypse 21:2).

Grandeur

Considérons maintenant la tour qu’ils avaient l’intention de construire. « Migdol », le mot Hébreu pour tour, vient de la racine « gdl » signifiant « être grand ». Nous pourrions l’appeler « grandeur ». Ils construisaient quelque chose d’énorme ! Il y a deux « grandeurs » dans les Ecritures. Premièrement, il y a la grandeur de Dieu qu’Il communique à ceux qu’Il a choisis et qui marchent humblement devant Lui. En Genèse 12 : 2, Dieu dit à Abraham : « Je ferai de toi une grande nation … et rendrai ton nom grand … ». Abraham ne chercha pas à obtenir cette grandeur. Elle devint seulement visible longtemps après sa mort. Joseph fut élevé à la noblesse sur la terre d’Egypte, mais pas par ses propres efforts. Ce fut Dieu qui l’éleva. Israël devint grand quand Dieu lui donna la victoire sous le roi David. Et Dieu éleva grandement Jésus parce qu’il s’humilia lui-même et fut obéissant jusqu’à la mort. Dieu « lui donna un nom qui est au-dessus de tout nom et fit en sorte que devant le nom de Jésus tout genou devrait fléchir » (Philippiens 2 : 8-10).

La deuxième sorte de grandeur s’élève elle-même contre Dieu. Goliath se dressa et défia les armées du Dieu vivant. Le roi Saül s’éleva au-dessus du peuple; il devint orgueilleux et Dieu le rejeta Nebucadnetsar érigea une grande statue haute de 60 coudées dans la province de Babylone, et plus tard il s’en vanta. « N’est-ce pas Babylone la grande que j’ai construite comme une résidence royale avec force et puissance et pour la gloire de ma propre majesté ? »

(Daniel 4:30). Alors que les mots étaient encore dans sa bouche, sa souveraineté lui fut enlevée et il fut conduit à manger de l’herbe comme un animal pendant 7 ans. A la fin, il sut que Dieu régnait et donnait le royaume à qui Il le souhaitait. Et dans Apocalypse, nous lisons encore « Babylone la Grande, la mère des prostituées et des abominations de la terre » (Apocalyspe 17 : 5).

Un nom

« Faisons nous nous-mêmes un nom », dirent-ils. Quelle dérision ! Je crois que c’est la seule histoire dans toute la Bible où personne n’a un nom. Pas un nom parmi tous ces hommes n’est enregistré. Tout ce que nous lisons est le pronom « ils ». Leurs noms sont oubliés tandis que, maintenant, 4000 ans plus tard, le nom d’Abraham est connu dans le monde entier. Vous êtes-vous jamais demandé pourquoi de longues listes de noms sont mentionnées dans les livres d’Esdras et de Néhémie ? Ce sont des gens dont les cœurs étaient fixés sur Jérusalem, qui quittèrent Babylone ; et Dieu avait fait inscrire leurs noms dans Son livre pour que chacun puisse le lire. Combien parfaites sont les Ecritures ! Combien infini est l’Esprit qui les écrivit !

Comment les gens aiment un nom, le nom d’un groupe ou d’un leader ou d’une doctrine ou d’un mouvement avec lesquels ils peuvent être identifiés ; un mot de passe qui les rendra acceptables. N’est-ce pas ce qui a manqué à Jésus ? « Nous savons que Dieu parla à Moïse ; mais comme pour cet homme, nous ne savons pas d’où il vient » (Jean 9 : 29). Si vous connaissez véritablement Dieu, vous ne demanderez pas aux gens le nom de leur église ou dénomination ou du leader pour trouver s’ils sont de votre bord et si vous pouvez en toute sécurité avoir une relation avec eux. Pierre n’a pas reconnu Jésus de cette sorte. « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. » « Bénis sois-tu Simon (qui veut dire « celui qui entend ») fils de Jonas », répondit Jésus. « Ce ne sont pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père dans les cieux. »

Plus vous apprenez à aimer le nom de Jésus, plus vous haïrez les noms des groupes et des dénominations. Plus vous l’aimez, plus votre relation avec les autres sera fondée sur cet amour. « Il n’y a pas d’autre nom sous les cieux qui a été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Actes 4 : 12). Plus précieux son nom est pour nous, plus insignifiant deviennent tous les autres noms. « Je suis de Paul » et « Je suis d’Apollos » n’a pas de place avec ceux qui aiment Jésus.

Jugement

Comment Dieu réagit-il aux hommes de Babel ? « Le Seigneur vient voir la ville et la tour que les enfants des hommes avaient construites ». Ce langage n’est pas mythologique. A Abraham, à Moïse, à Josué et aux autres saints choisis, Dieu apparut. A Babel, à Sodome et à son peuple en Egypte, nous lisons que Dieu descendit. Il descendit parce qu’ils étaient en bas.

Dieu vint et vit l’unité, et il la brisa ! Ce n’était pas le type d’unité qu’Il désirait. Jésus pria « Qu’ils soient Un, comme Je suis Un avec Toi, qu’ils puissent aussi être Un en Moi, afin que le monde croit que tu m’as envoyé ». (Jean 17 : 21). Il ne pria pas pour l’unité d’une organisation humaine. Nous nous unissions non pas en nous assemblant mais en venant à Jésus. Comme nous regardons à Lui, nous sommes attirés les uns aux autres dans une unité spirituelle, l’unité que Jésus eut avec son Père.

Dans l’unité, il y a la force. Combien le monde connaît cela ! Comme important cela est pour lui ! Dieu vit, au verset 6, que la construction de Babel était seulement un commencement, et qu’à moins qu’Il n’intervienne, il n’y aurait pas de limites à ce qui s’en suivrait. Babel fut le commencement d’un grand royaume rival. Dieu a programmé depuis le tout début que l’homme domine la terre, mais cela ne peut se faire qu’avec l’être humain, en union et en dépendance avec Dieu. Le royaume de Dieu – pas le royaume de l’homme - est l’espérance de toute la création. Babel fut le commencement d’une grande substitution à l’ordonnance divine, une grande contrefaçon de ses desseins. « Moi, le Seigneur votre Dieu, Je suis un Dieu jaloux » lisons-nous dans le deuxième commandement, et Il ne tolérera aucun rival. Le jugement tomba rapidement sur Babel, et il advint sur le royaume de Babylone du temps de Belshatsar, et sur la Babylone spirituelle dans le livre de l’Apocalypse. Dieu rendu confus leur langage de sorte qu’ils ne pouvaient plus se comprendre les uns les autres. Il les dispersa alors sur toute la surface de la terre.

De nos jours, nous sommes dans un monde où les hommes ne comprennent pas le langage d’autrui. En religion, en politique et dans les affaires, le jugement de Babel est toujours actuel. La religion, au travers de l’histoire, a été la cause de guerres sans fin et sanglantes.

Que représente Babel ou Babylone aujourd’hui ? Avant que nous répondions à cette question, nous devons examiner nos propres cœurs et nous demander : Est-ce que Babel est en toi ou en moi ? . Est-ce que ton histoire est écrite dans Genèse 11 ou dans Genèse 12 ? Es-tu conduit par l’Esprit de Dieu comme Abraham ? Ou fais-tu tes propres plans et espères-tu que Dieu va les agréer ? Essaies-tu de bâtir ta propre construction avec des briques faites par l’homme ? Ou es-tu en train de devenir une pierre vivante dans le Temple de Dieu ? Cherches-tu la sécurité dans les systèmes humains ? Ou es-tu en train d’apprendre à faire confiance à ton Père Céleste ?

Deuxième partie : L'identité de Babylone

Sur les bords des fleuves de Babylone, nous étions assis et nous pleurions, en nous souvenant de Sion. Aux saules de la contrée nous avions suspendu nos harpes. ... Comment chanterions-nous les cantiques de l'Éternel sur une terre étrangère? Si je t'oublie, Jérusalem, que ma droite m'oublie! Que ma langue s'attache à mon palais, si je ne me souviens de toi, si je ne fais de Jérusalem le principal sujet de ma joie!

Psaume 137.

Peu de psaumes, vraiment peu de poèmes dans toute la littérature humaine, sont plus beaux que le Psaume 137. Les exilés sont assis et pleurent avec leur harpe silencieux, sur une terre étrangère, incapables de chanter. Babylone, avec toutes ses richesses et son opulence ne peut jamais satisfaire leurs cœurs. Leurs rêves, comme le rêve de beaucoup de leurs descendants, depuis ce temps, étaient Sion, la Cité de Dieu. Ils pleuraient pour Jérusalem, la Ville Sainte, désolée et en ruines, pendant que l'orgueilleux roi Nebucadnetsar se vantait au sujet de la grande Babylone qu'il avait construite. Comment auraient-ils pu et comment pouvons-nous chanter le chant du Seigneur sur une terre étrangère ?

Il y a des années auparavant, je fus touché par la beauté de ce Psaume, et je l'appris par cœur, mais je ne connaissais encore rien de sa signification spirituelle. Je comprenais combien les Juifs en exil, aspiraient passionnément à retourner dans leur pays natal et haïssaient les dominations orgueilleuses, mais j'étais dans l'ignorance quant à la Babylone spirituelle, la grande prostituée du livre de la Révélation qui, pendant des siècles, a tenu l'authentique Eglise de Dieu en captivité, et peu à peu je pris conscience que j'étais moi-même sur une terre étrangère.

Babylone est l'un des mystères de la Bible (Apocalypse 17 : 5,7). Sa signification est cachée à la compréhension humaine. Si vous désirez en avoir une interprétation correcte, vous devez demander à Dieu de vous la révéler. Aucune des vérités des Ecritures ne peut réellement nous aider sans la révélation donnée par le Saint-Esprit, mais c'est spécialement vrai pour les choses que Dieu décrit comme des mystères.

Certaines personnes croient que Babylone est la description de n'importe quelle secte et dénomination, excepté la leur. Elles ont eu quelque révélation, réelle ou imaginaire, leur donnant à penser que ce qu'elles croient les rend différentes des autres. Elles semblent assez avisés pour reconnaître les marques de Babylone dans les autres églises, mais assez aveugles pour ignorer ces mêmes choses en eux. Elles n'ont jamais vraiment entendu la voix de Dieu. Elles sont certainement dans l'erreur, mais nous devons continuer à chercher la véritable signification du mystère de Babylone.

La question de Babylone est spécialement importante parce qu'elle affecte le monde entier. « Babylone était une coupe d'or dans la main du Seigneur ; elle a enivré la terre entière. Les nations s'enivrèrent de son vin ; de plus, elles sont maintenant devenues folles ». (Jérémie 51 : 7). L'ancienne Babel ou Babylone fut la racine de toute religion païenne. Quand les hommes essayèrent de construire leur tour religieuse, indépendamment du vrai Dieu, ils découvrirent bientôt d'autres dieux à adorer ; et le mal répandit aussi son influence dans les pays environnants. Pour finir, ces autres dieux entourant l'ancien Israël provoquèrent sa chute et sa captivité.

Dans le livre de l'Apocalypse 18 : 3, nous lisons : « Car toutes les nations se sont enivrées du vin de la passion de son immoralité, et les rois de la terre ont commis des actes d'immoralité avec elle ». La Babylone spirituelle représente aussi quelque chose qui exerce une influence universelle. C'est quelque chose qui a corrompu et contaminé tout le monde chrétien. En d'autres termes, la Babylone naturelle dans le passé conduisit l'Israël naturel en captivité. La Babylone spirituelle a conduit de nos jours l'Israël spirituelle en captivité.

Le catholicisme romain

Plusieurs étudiants des Ecritures croient que Babylone la Grande est l'église catholique romaine. Nous trouvons quelques raisons à cela. Babylone est décrite comme une prostituée assise sur 7 collines (Apocalypse 17 : 9). La ville de Rome est construite sur 7 collines. La femme règne sur les rois de la terre (Apocalypse 17 : 18 ...) Depuis des siècles, les papes règnent sur une grande partie de l'Europe. Babylone possède de grandes richesses (Apocalypse 18:12 etc).. Les richesses du Vatican, le palais du pape, ne sont pas un secret. La femme « était ivre du sang des saints, et du sang des témoins de Jésus » (Apocalypse 17 : 6). Pendant des siècles, les vrais disciples de Jésus, ensemble avec beaucoup d'autres qui défièrent l'autorité de Rome, furent condamnés, torturés et brûlés au bûcher. Plus important encore que ces terribles événements, Rome a amené, et continue d'amener la mort spirituelle à des millions d'adeptes.

Dans Apocalypse 17, la femme est décrite comme « la grande prostituée » (verset 1) et « la mère des prostituées et des abominations sur la terre » (verset 5). Une prostituée est une femme qui offre son corps pour de l'argent. Dieu a créé le sexe pour la communion entre l'homme et la femme, mais la prostitution en est une utilisation vile pour la recherche d'argent. D'une manière générale, l'église de Rome a utilisé le désir humain pour la communion avec Dieu et l'évangile de Jésus-Christ l'a rendue riche, puissante et adulée. Cette grande prostituée est le fruit dernier de la semence charnelle semée à la Tour de Babel. Nous voyons une ville et une grand tour construite de la terre, entièrement basées sur l'initiative de l'homme. A son centre, il y a un homme devant lequel d'autres s'agenouillent jusqu'au sol et l'adorent.

Quand je dis ces choses, je ne suis pas en train de dire que chaque prêtre catholique romain ou chaque membre de l'église est corrompu ou méchant . Je fais allusion à l'église en tant qu'organisation et ce qu'elle déclare être. Les individus en tant que tels peuvent avoir une réelle expérience de Dieu et conduire leur vie convenablement, mais ils le font en dépit de et pas à cause de leur église. L'église catholique a toujours prêché quelque vérité, et les individus ont souvent honoré cette vérité et se sont élevés au-dessus de leurs enseignants. « Il n'y en a même peu à Sardes qui n'ont pas souillé leurs vêtements ; et ils marcheront avec moi vêtus de blanc ; car ils en sont dignes » (Apocalypse 3 : 4).

Dénominations protestantes

Comme je l'ai dit, ce n'est pas difficile pour ceux qui étudient la Bible, et en particulier le livre de l'Apocalypse, de reconnaître Babylone la Grande, la mère des prostituées, dans l'église de Rome. Cependant, en ces jours d'ignorance de la Bible, il est nécessaire de redire ces faits. Mais, si Rome est la mère des prostituées, où sont les filles ? Est-ce que les sectes et dénominations protestantes sont réellement différentes ? Quand nous les examinons, nous voyons les mêmes tours humaines ascendantes ; les briques terrestres tenues ensemble par le ciment. Elles ont aussi l'amour de leur propre nom, et oublient le nom de Jésus et beaucoup de leurs membres vivent dans la pauvreté, l'infirmité et le mort spirituelles.

Beaucoup d'authentiques disciples de Jésus appartiennent à des dénominations dont les responsables nient le fait que Jésus soit le fils de Dieu, rejettent les Ecritures et inventent leur propre religion. Comment le peuple de Dieu peut-il être inégalement mélangés avec les non-croyants ? (2 Corinthiens 6 : 14). Ceci subsiste encore dans toutes les dénominations protestantes majoritaires ; ce n'est pas seulement un aveugle qui conduit un autre aveugle, l'aveugle essaie aussi de conduire ceux qui voient.

Beaucoup de dénominations protestantes se rapprochent de plus en plus de Rome. Leurs théologies peuvent être différentes sur certains points, mais l'esprit est le même et c'est l'esprit de Babel. Elles ne sont pas conduites, comme Abraham, par l'Esprit de Dieu, mais simplement mues par des motivations humaines. Le Saint-Esprit pourrait se retirer de la terre, et la plupart des programmes d'église continueraient leur marche sans se rendre compte de ce qui est arrivé.

Est-il possible que les églises respectées par des millions de personnes depuis des siècles représentent Babylone aux yeux de Dieu ? Peut-il être vrai que, du temps d'Ezéchias, les hauts lieux étaient en abomination aux yeux de Dieu ? Depuis des siècles, les Israëlites ont sacrifié et brûlé de l'encens pour eux-mêmes.

Le grand-père d'Ezéchias, Jotham, avait été un roi juste et il n'avait pas détruit les hauts lieux. Le père de Jotham, Osias avait été un roi juste et il n'avait pas détruit les hauts lieux. A son tour, son père, Amatsia avait été un roi juste et ne les avait pas détruits. Pas plus Joa avant lui. Quelque chose pourrait-il être accepté par 4 générations de rois réellement pieux et être mauvais ? Samuel le prophète lui-même n'a-t-il pas fait des sacrifices sur des hauts lieux ? Ezéchias s'éleva au-dessus des traditions – même les traditions acceptées par des hommes justes. Il ne suivit pas l'exemple humain, mais Dieu. Si les hauts lieux étaient des abominations à Dieu, alors ils devaient disparaître. Devons-nous être limités à ce que nos pères ont fait ? Ce qui était assez bon pour eux est-il assez bon pour nous ? Ou devons-nous obéir à Dieu et aller de l'avant ?

Babel dans le cœur

Si beaucoup de dénominations protestantes font aussi partie de Babylone, alors sûrement que ceux qui s'en tiennent aux Ecritures sont dans la juste pensée de Dieu ?

Le groupe que Jésus dénonça le plus (parmi tous les autres) fut celui des Pharisiens. Ce furent des gens qui s'assirent sur le siège de Moïse et proclamèrent enseigner et croire les Ecritures. Différents des sadducéens, ils croyaient au surnaturel – anges et esprits -. Mais comme les gens de Babel, leur religion ne venait pas de Dieu, mais de l'homme. Ils aimaient les places d'honneur aux banquets et les sièges de distinction dans les synagogues. Ils aimaient les titres respectueux attachés à leurs noms. Ils voyageaient sur terre et par mer pour faire un prosélyte. Extérieurement, ils paraissaient justes aux hommes, mais intérieurement, ils étaient pleins d'hypocrisie et sans scrupules. (Lire Matthieu 23 pour plus de détails). Vous pouvez être un croyant dans la Bible mais avoir encore l'esprit de Babel. Dieu donne le Saint-Esprit non à ceux qui ont une doctrine correcte, mais à ceux qui Lui obéissent (Actes 5 : 32). Sans le Saint-Esprit et l'obéissance à Dieu, toute notre connaissance livresque nous aidera seulement à construire une autre Babel!

Le mystère de Babylone était écrit sur le front de la femme; « la grande prostituée ». Vous pouvez quitter tout groupe se réclamant de Babylone, mais si le nom de Babylone est encore écrit sur votre front, dans vos pensées et dans votre intelligence, vous aurez accompli peu de chose. Vous construirez bientôt une autre Babel et vous ne serez pas mieux qu'auparavant. Le problème va au-delà de la question d'appartenance à une église. N'allez pas remplacer votre tour par une église non babylonienne ; chercher plutôt à extirper de vous l'esprit de Babylone.

La racine de Babylone est l'orgueil humain. « Le cœur de l'homme naturel est plus décevant que tout et incurable » écrit Jérémie (chapitre 17:9). C'est là où le vrai problème se situe. Nous aimons construire quelque chose qui nous glorifie. Nous proclamons que nous désirons donner toute la gloire à Dieu, et puis nous la Lui volons tranquillement. Nous déclarons fermement que nous n'avons aucun désir de plaire aux hommes, et puis nous attendons l'applaudissement des hommes. Nous ne souhaitons pas quitter la ville pour « aller à Jésus hors du camp, en portant son opprobre. »

Si vous avez vu la Babylone seulement de l'extérieur, vous errerez à travers ses rues et vous ne la quitterez jamais pour aller à la nouvelle Jérusalem.

Prostitution

Nous devons revenir à l'idée de prostitution spirituelle. L'intention de Dieu est que les relations sexuelles doivent exister à l'intérieur du mariage pour unir l'homme et la femme dans l'amour et pour la procréation. Une prostituée utilise le sexe d'une manière totalement fausse pour gagner de l'argent. Toute église qui utilise la religion pour obtenir de l'argent de ses membres commet une prostitution spirituelle! Tout évangéliste qui utilise ses dons spirituels pour devenir riche fait la même chose! Tout homme qui désire devenir pasteur à cause du salaire ou du statut qu'il aura est aussi un prostitué spirituel!

Mais l'argent n'est pas le seul problème. Nous devons nous méfier de ne voir que la paille qui est dans l'œil du voisin et ignorer la poutre qui est dans le nôtre. Si nous utilisons l'évangile et nos dons spirituels ou ministère pour construire nos situations personnelles plutôt que pour édifier le Corps de Christ, nous ne sommes pas différents des prostitués spirituels. Dans notre service pour le Seigneur, sommes nous motivés par l'Amour pour lui et pour les frères et sœurs en Christ, ou par le désir de nous faire une position, une réputation ou de l'argent ? De Son point de vue, sommes-nous de fidèles serviteurs ou sommes-nous des prostitués ?

Péchés de Babylone

Babylone doit être détruite. Le chapitre 18 du livre de l'Apocalypse décrit la destruction en détail. Nous avons vu que Babylone est essentiellement la religion humaine. Pourquoi cela mérite-t-il la colère de Dieu ? Les deux raisons données dans ce chapitre sont péchés et démons. Au verset 5, nous lisons que « ses péchés se sont accumulés jusqu'au ciel ». Dieu hait le péché. Du temps de l'ancienne Alliance, il enseigna cette vérité à son peuple en lui ordonnant de faire des sacrifices et des offrandes pour les péchés. Plusieurs prophètes ont aussi mis en garde contre la colère de Dieu face au péché. Jésus fut ainsi nommé (Yeho-shua = YaHWeH sauve) parce qu'il a donné sa vie pour cela. Il n'a pas seulement donné sa vie, mais il a aussi souffert l'ultime horreur de la séparation d'avec Son Père alors qu'il était pendu au bois, et ceci à cause des péchés de l'humanité.

La religion humaine n'a jamais le pouvoir ni le désir de sauver les gens de leurs péchés. Les intentions de Dieu ne peuvent changer un cœur corrompu. La religion humaine engendre toute sorte de méchanceté. Beaucoup d'églises ont des membres qui bafouent chacun des dix commandements. D'autres adorent d'autres dieux ; d'autres s'agenouillent devant des images taillées ; d'autres utilisent sans cesse le nom de Dieu en vain et ne voient rien de mauvais en cela ; d'autres déshonorent leurs parents dans le nom de Dieu ; d'autres commettent des meurtres dans leurs cœurs par la haine ; des églises ont même essayé de tuer leurs ennemis. Des églises ont accepté toutes sortes de péchés sexuels, d'autres sont devenues riches en volant leur troupeau ; de faux témoins abondent et la convoitise est si commune que personne ne pense que c'est mauvais.

Beaucoup de gens sans aucun doute conduisent leur vie pour qu'elle apparaisse au moins extérieurement respectable et ne sont pas coupables des choses que je viens de décrire, mais tout ce qui vient d'être mentionné est présent dans les églises qui se disent elles-mêmes chrétiennes. Est-ce que chacun imagine vraiment que Dieu voit ses églises comme Sa représentation sur la terre ?

La plupart du monde religieux est tout simplement non préparé à se battre contre le péché. Parce qu'il n'est pas intègre, il ne hait pas le péché, et vous ne pouvez combattre ce que vous ne haïssez pas. Le monde religieux généralement est intéressé par les conférences, la politique, les droits de l'homme, les nouvelles méthodes de communication, témoins des méthodes modernes, etc.  mais ce n'est pas juste aux yeux de Dieu.

Démons de Babylone

Au verset 5 du chapitre 18 du livre de l'Apocalypse, nous voyons que les péchés de Babylone s'élevaient jusqu'au ciel ; au verset 2, nous lisons : « Tombée, tombée est Babylone la Grande ! Et elle est devenue une place remplie de démons et une antre d'esprits impurs, et une cage de tout oiseau impur et haineux. » Dans la parabole de la semence, Jésus dit que les oiseaux qui viennent enlever la semence représentent les démons. Aussi, démons, esprits impurs et oiseaux ont tous la même signification. Babylone est pleine de ces choses mauvaises.

Au cours des dernières années, il y a eu un regain d'intérêt pour l'exorcisme. Plusieurs personnes ont authentiquement été délivrées d'esprits malins, mais d'autres n'ont pas compris les vrais problèmes. Les esprits malins sont chez ceux où il y a le péché. La possession démoniaque et l'influence démoniaque sont différentes du péché, mais sont en étroite relation avec lui. Le monde païen chasse les démons lors de cérémonies ou d'incantations et de mots magiques Les valeurs morales ne sont pas un problème. Le péché n'a plus de signification. C'est une question de manipuler les esprits, de les endormir et de les rendre satisfaits.

Ce qui apparaît comme étant un exorcisme chrétien ou une délivrance par un ministère n'est pas si différent. Des personnes appellent le prêtre qui vient équipé avec un livre de prières et récite une messe ou un service de Communion. D'autres attendent le succès s'ils utilisent les commandements dans les Ecritures pour chasser les démons. Paul s'exprime au sujet de la guerre spirituelle, dans Ephésiens 6:10–18. Les deux premiers éléments d'armure qu'il nomme sont la vérité et la justice. Il parle aussi de la foi, de la parole de Dieu et de la prière. Les fondements d'une authentique délivrance sont une vie juste, basée sur la foi et sous la direction de l'Esprit Saint. Ceux qui cherchent la délivrance d'esprits impurs doivent se repentir et se détourner de leurs péchés autant qu'ils peuvent le faire. Les puissances du diable sont attirées là où il y a le péché et elles produisent alors davantage de péché. Babylone abonde tant en péchés qu'en esprits impurs. J'ai analysé de prêt l'aspect religieux de Babylone. En fait, je crois qu'il est plus étendu que cela. Je crois qu'il représente le gouvernement du monde et le monde économique tout aussi bien. C'est toute chose que l'homme a construite sans Dieu. Le roi Nebucanetzar de Babylone eût le rêve d'une grande statue qui représentait les royaumes de la terre. Il vit aussi une pierre qui vint heurter la statue à ses pieds et la détruire. Cette pierre, Daniel lui dit, que c'était le royaume de Dieu. Elle devint une grande montagne et remplit la terre. Tous les systèmes du monde doivent être détruits et abandonner la place au royaume de notre Seigneur Jésus Christ. Alleluia ! Amen.

Troisième partie : La sortie de Babylone

Trois fois par jour, le prophète Daniel s’agenouillait dans sa mansarde, avec la fenêtre ouverte en direction de Jérusalem, et priait et remerciait Dieu. La menace de mort dans la fosse aux lions ne l’intimida pas. Etait-il vraiment nécessaire qu’il ait cette fenêtre ouverte pour que chacun le voit ? Il était un membre du gouvernment d’un vaste empire et pouvait exercer une influence immense pour le bien. Il connaissait bien les Ecritures. Pourquoi n’a-t-il pas suivi l’exemple de Joseph et « oublié la maison de son père » et se contenter de « prospérer sur une terre étrangère » (Genèse 41:51-52). Pourquoi cet homme désire risquer sa vie, quand, à cause de sa position, il pouvait tellement faire s’il restait en vie ? Dieu l’avait miraculeusement élevé comme Joseph à une haute distinction sur un sol étranger. N’était-ce pas suffisant ? Ne pouvait-il pas servir Dieu à Babylone ? Ne pouvait-il pas se contenter de sa position pour aider le peuple captif ? Etait-il vraiment sage de risquer sa vie ? De telles questions ne purent l’ébranler. Bien que Dieu l’ait fait prospérer à Babylone, son cœur était à Jérusalem, la cité de Dieu.

A l’apogée de la prospérité d’Israël, presque 5 siècles auparavant, le roi Salomon avait élevé ses mains en prière pour la dédicace du temple qu’il avait construit. Prophétiquement, il vit le temps de la captivité venir et pria … « S’ils reviennent à Toi de tout leur cœur et de toute leur âme sur la terre de leurs ennemis qui les ont conduits en captivité, et qu’ils Te prient pour leur retour sur la Terre que Tu as donnée à leurs pères, la cité que Tu as choisie, et la maison que j’ai construite pour Ton Nom ; alors entends leurs prières et leurs supplications dans les cieux, là où Tu demeures, et défends leur cause et pardonne … et qu ils soient en compassion à ceux qui les ont rendu captifs » (1 Rois 8:48-53).

Tout ceci advint. Le temple fut détruit. Jérusalem fut désolée, mais Daniel pouvait encore prier, la face tournée vers la terre et les ruines de la cité où Dieu avait établi Son Nom. La prospérité à Babylone, la prospérité de Dieu lui-même, ne le satisfaisait et ne pouvait le satisfaire, parce qu’Israël était la terre que Dieu avait donnée à ses pères, et en Israël se trouvaient les desseins de Dieu. Ainsi, Daniel priait ; ses ennemis le dénoncèrent et la sentence de mort fut prononcée ; il fut jeté dans la fosse aux lions ; mais le roi et les lions passèrent toute la nuit à jeûner, et Daniel continuait de prier !

Le livre de Daniel ne parait pas être écrit dans l’ordre chronologique. La prière de Daniel et la révélation au chapitre 9, et sa nuit dans la fosse aux lions au chapitre 6, apparaissent ensemble au commencement du règne de Darius le Mède. Nous pouvons apprendre beaucoup par la lecture de ces chapitres, étape par étape. Le chapitre 6 raconte l’histoire de la fosse aux lions. Le chapitre 9 nous montre ce qu’était le cœur de Daniel à ce moment-là. L’empire Babylonien venait de tomber dans les mains des Mèdes (Perses), et Daniel essayait de découvrir les desseins de Dieu. En dépit de sa récente promotion en tant que l’un des trois ministres sur tout le royaume (6:3), Daniel s’adonna à étudier les Ecritures (9:2). Puis, quand il vit ce qu’elles signifiaient, il pria et jeûna (9:3). (Malheureusement, de tels comportements ne sont pas fréquents chez les hommes politiques nouvellement élus). Il trouva par deux fois rapporté dans Jérémie (25:11 et 29:10) que Jérusalem serait désolée et son peuple irait en captivité pour 70 ans. Il lut les livres de Moïse et des prophètes et vit que son peuple était allé en captivité à cause de ses péchés. Alors, il pria et jeûna et se repentit pour les péchés de son peuple. La politique vint en cinquième place dans la vie de cet homme de Dieu: l’étude biblique, la prière, le jeûne et la foi en Dieu étaient plus importants.

Résumons ce que j’ai dit. Nous voyons en Daniel premièrement une profonde conviction que lui et son peuple ne sont pas à la bonne place. Aucun niveau de prospérité extérieure ne pouvait compenser cela. Il aurait plutôt balayé les rues de Jérusalem que d’être assis sur le trône d’un empire étranger. Deuxièmement, nous le voyons consulter les Ecritures pour comprendre pourquoi ils étaient en captivité et savoir quand le jugement prendrait fin. Troisièmement, nous le voyons se tourner vers Dieu dans la prière, le jeûne et la repentance pour les péchés, cherchant le pardon et la délivrance des mains de leurs conquérants. Puisse Dieu nous donner le même Esprit et la même foi !

Le temps du départ

Ses prières ne furent pas sans réponse. L’ange Gabriel vint le visiter et lui parla non seulement de la restauration à venir de son peuple, mais de plus grands desseins à venir par la venue du Messie. Le message de Gabriel allait au-delà des attentes de Daniel et aussi de sa compréhension. C’étaient les mots de Gabriel : « 70 semaines d’ années sont arrêtées pour ton peuple et pour la ville sainte pour parvenir à la fin des transgressions, pour mettre un terme au péché, pour effacer la méchanceté, pour apporter une justice éternelle , pour sceller vision et prophétie et pour oindre le plus saint. Connais et comprends ceci : depuis la sortie de ce décret pour restaurer et reconstruire Jérusalem jusqu’à l’Oint, la règle est qu’il y aura 70 semaines d’années, et 62 semaines d’années » (Daniel 9:24,25).

Cette étonnante prophétie eut un double accomplissement. Il y eut juste 70 semaines ou 490 jours qui s’écoulèrent jusqu’à la fin des 70 années du jugement ; mais il y eut 490 années qui séparèrent l’ordonnance de rebâtir Jérusalem jusqu’à la venue du Messie qui fit l’expiation des péchés. (En ce qui concerne la prophétie, un jour représente souvent une année).

Peu de personnes connaissent les périodes de temps dans la Bible. Laissez-moi expliquer quelques faits. Il y a exactement 4 périodes de 490 années chacune, allant de la naissance d’Abraham jusqu’à la mort de Jésus. Cependant, un fait se trouve caché à notre vue. Toutes les fois que les desseins de Dieu furent suspendus à cause du péché, l’horloge s’arrêta et Dieu ne comptabilisa pas le temps. Ainsi, de la naissance d’Abraham à l’exode, il y eut 505 années comme chacun peut compter ; mais Dieu ne compta pas les 15 années allant de la naissance d’Ismaël à la naissance d’Isaac. Il considéra le temps comme seulement 490 années. Depuis l’Exode jusqu’à la dédicace du temple de Salomon il s’écoula 621 années en temps humain. Mais il y eut 7 périodes d’esclavage aux temps des Juges qui durèrent au total 131 années. Une fois de plus, Dieu compta seulement 490 ans. Du temple de Salomon jusqu’à la reconstruction de Jérusalem, il s’écoula 560 années ; mais 70 d’entre elles furent des années de captivité à Babylone, et Dieu comptabilisa seulement 490 ans.

Une vérité solennelle émerge de ces faits : si nous choisissons de vivre en captivité à Babylone, le temps s’étendra encore jusqu’à nos vies spirituelles. Physiquement, nous deviendrons plus vieux tandis que spirituellement nous resterons enfants. Son grand dessein de Rédemption attendra jusqu’à ce que nous demandons à grand cri pour le pardon et l’obéissance à son appel. « Sors d’elle mon peuple afin que vous ne participiez pas à ses péchés ... » (Apocalypse 18:4). Le fils prodigue était toujours un fils quand il revint d’une terre lointaine ; mais il avait vécu avec les prostituées (comme Babylone) et ne s’était réjoui d’aucune des bénédictions filiales. (Pour plus de détails sur ce sujet, lire mes études Bible Chronology et L’Anneé du Jubileé sur la Chronologie biblique).

Le premier accomplissement de la prophétie de Gabriel fut le commandement donné par Cyrus au dernier verset de 2 Chroniques et plus encore dans Esdras au chapitre 1, versets 2 à 4. Cyrus dit aux Juifs de retourner en Judée et de construire la maison du Seigneur, le Dieu d’Israël. Il ordonna même à leurs voisins païens de les approvisionner d’offrandes d’argent et d’or, de marchandises et de bétails.

Daniel était un jeune homme quand la captivité commença, mais 70 années plus tard, au terme de cette captivité, il était âgé. Il était trop âgé pour effectuer un long voyage de Babylone à Jérusalem. La majorité des juifs à Babylone avaient grandi là et n’avaient aucun désir de quitter la sécurité pour un voyage dangereux et une terre inconnue. Pour beaucoup de juifs, le prix à payer était trop grand. Ils se sentaient confortablement chez eux dans leur exil. « Ne nous trouble pas avec ton idéalisme impraticable », dirent-ils probablement. « Cyrus est un bon roi, et nous pouvons avoir des vies satisfaisantes ici ». Peut-être, mais les desseins de Dieu étaient à Jérusalem, pas à Babylone. Jérusalem était la place pour la reconstruction du temple, et Israël était la terre où le Messie devait venir.

Ceux qui répondirent au décret de Cyrus retournèrent sur leur terre patrie. Dans Esdras, chapitre 2, nous pouvons lire les noms et le nombre de chaque famille qui revint. Ils marchèrent une fois de plus dans les pas de leur père Abraham quand il quitta Ur en Chaldée pour aller dans la Terre Promise. La même foi les saisit pour le même type de voyage.

Un autel restauré

Le premier acte des exilés au retour fut de construire l’autel de Dieu et de brûler dessus des offrandes (Esdras 3:2). Le sacrifice est primordial dans les desseins de Dieu. Le plus important sacrifice de tous les temps est celui de Son Fils Jésus. Sans lui, nous n’aurions rien pour enlever nos péchés et nous serions seulement dans les ténèbres et dans la mort sans Dieu. Le départ d’Egypte des Israélites commença aussi par un sacrifice qui est rappelé à Pâque. L’acceptation de la mort de l’Agneau de Dieu est essentielle pour notre salut et le seul vrai fondement d’une vie spirituelle.

Le second sacrifice est le sacrifice de nous-mêmes. Jésus nous appelle à abandonner nos vies pour Lui sur l’autel de Dieu. Des personnes ont le désir de se sacrifier en temps de guerre pour leur pays. D’autres abandonnent leurs vies au service d’autrui. D’autres s’expatrient comme missionnaires et croient qu’ils ont abandonné leur vie à Dieu. D’autres laissent le monde pour vivre comme des moines ou des nonnes et croient qu’ils marchent dans la voie d’une consécration totale. Ces actions peuvent être louables et Dieu peut être à la source de quelques unes, mais aucun de ces autels est l’autel de Dieu. Toutes ces choses peuvent être faites sans la mort à soi-mêmes. L’autel de Dieu est la place ou le moi meurt. Babylone nourrit le « moi ». Comme la tour faite par l’homme s’élève, ainsi l’ego et l’orgueil croissent aussi. Les vantardises se font plus fortes. Les autels païens regorgent à Babylone, mais il n’y a aucune place pour construire l’autel de Dieu.

Les fêtes restaurées

Après la reconstruction de l’autel et le rétablissement du sacrifice journalier, les immigrants célébrèrent la fête des Tabernacles. C’était la dernière des trois principales fêtes que Dieu ordonna à son peuple ; la première était la Pâque et la deuxième, Pentecôte. Lévitiques chapitre 23 donne tous les détails. La sortie d’Egypte avait commencé avec la célébration de la Pâque Juive. Dieu avait prévu des fêtes pour son peuple, tout comme maintenant, mais ces fêtes ne pouvaient être célébrées à Babylone ou en Egypte.

Les Chrétiens devraient-ils aussi observer ces fêtes -tout comme le peuple Juif le fait ?- Ou Dieu les a-t-il remplacées par la Fêtes de Noël et Pâques dans La Nouvelle Alliance? Dans le nouveau Testament, ces fêtes ne sont pas remplacées - au contraire, elles sont accomplies-. Il y a un accomplissement spirituel dont nous pouvons et devons nous réjouir. Elles focalisent en premier lieu, comme dans toutes les Ecritures, sur Jésus lui-même. Il naquit le premier jour de la Fête des Tabernacles et mourut à la Pâque. Il était lui-même le parfait accomplissement des fêtes, comme il l’était aussi de l’ancien Testament.

Les fêtes parlent aussi de nos vies spirituelles. Nous commençons par notre propre Pâque quand nous nous nourrissons personnellement de Christ, l’Agneau de Dieu, et que nous sommes lavés par Son Sang. Nous devons apprendre à nous nourrir du pain sans levain de la pure vérité de Dieu. Nous devons faire l’expérience de notre propre Pentecôte tout comme les premiers disciples le firent dans la chambre haute. Et nous devons aller de Pentecôte à la Fête des Tabernacles qui inclut la fête des Trompettes et le jour d’expiation. Toutes ces fêtes représentent des bénédictions spirituelles que notre Père a préparé pour nous. (Lire aussi Les Fêtes d’Israël.)

Noël et Pâques ne sont rien de plus que des fêtes païennes, tant à leur origine que dans la pratique présente, et furent introduites dans l’Eglise par ceux qui n’avaient aucune expérience des fêtes spirituelles. Les païens qui étaient répandus dans l’Eglise du temps de Constantine (quatrième siècle après Jésus-Christ) avaient besoin de quelque chose pour les garder dans la joie. Ce sont les fêtes de Babel qui n’ont aucune place dans les Ecritures ou le Royaume de Dieu. Jeroboam, le premier roi de l’Israël Nord, fut condamné pour avoir introduit une fête qu’il avait inventé de sa propre initiative (1Rois 12:32-33). L’Eglise a fait des centaines de fois ce qu’il fit en organisant ses propres fêtes ! (Voyez les fêtes de l’Eglise Church Festivals.)

Un temple restauré

L’autel fut le premier point du programme de reconstruction de Dieu pour le retour de son peuple. Le second point fut le temple. Il fut semblable à celui du temps de Moïse. Peu de temps après l’Exode, Dieu donna ses instructions à Moïse pour construire le Tabernacle qu’Il habita avec Israël durant tout le temps que dura leur errance dans le désert. Dieu doit avoir un lieu où Il demeure. Mais où désire-t-il demeurer de nos jours ? Etienne, quelques instants avant de mourir lapidé, s’écria : « Le Très Haut n’habite pas dans des maisons faites par les hommes » (Actes 7:48). Avec une ignorance surprenante aujourd’hui, nous continuons à consacrer des bâtiments de pierre et de briques dans lesquels nous entrons avec un grand respect et que nous appelons « la Maison du Seigneur ». Si vous vénérez un bâtiment physique, cela ne peut manquer de voiler votre vision de la véritable maison de Dieu. Le Nouveau Testament dit très clairement : « Ne savez vous pas que vous êtes le temple du Dieu Vivant et que l’Esprit de Dieu demeure en vous ? ».

Si les gens n’ont aucune expérience du Saint-Esprit, ils se remettront à imiter les temps avant le phénomène de Pentecôte. S’ils ne connaissent pas la réalité, ils doivent se cramponner à l’ombre. Mais ceux qui ont expérimenté la présence du Saint-Esprit en savent davantage. Dieu envoya les armées romaines pour mettre un terme aux constructions faites par l’homme. L’Eglise a passé des siècles à intervenir pour essayer de le reconstruire !

A Jérusalem, les bâtisseurs se levèrent pour travailler et creusèrent les fondations du Second Temple. Le peuple alors se rassembla pour louer Dieu. Ils crièrent et pleurèrent de joie. Leurs cris furent entendus au loin (Esdras 3:10 ; 10-13). Ce fut comme pour le retour du fils prodigue. Les harpes, si longtemps silencieuses à Babylone, éclataient maintenant en chants.

Opposition

Hélas, leur joie fut de courte durée. Leurs ennemis furent bientôt au travail pour essayer de les arrêter. Premièrement, ils leur offrirent de l’aide. « Nous n’avons rien en commun avec vous pour construire une maison à notre Dieu », répondit Zorobabel et Joshua, les chefs juifs (Esdras 4:3). Ils virent clairement que seuls le peuple de Dieu peut construire le temple de Dieu. « Celui qui n’entre pas par la porte … est un voleur et un brigand » (Jean 10:1). Il n’y a pas de place pour les étrangers dans le royaume de Dieu. Vous devez être né d’en haut et devenir un vrai citoyen du royaume des cieux avant de pouvoir y avoir une part.

Quand leurs offres furent rejetées, ces mêmes ennemis montrèrent leur vrai caractère. Ils découragèrent et menacèrent les bâtisseurs et les diffamèrent jusqu’à ce que le travail s’arrête (Esdras 4). Pendant environ 16 années, plus aucun travail ne fut réalisé sous le règne de deux rois de Perse. Problèmes et opposition ne sont pas la preuve de la désapprobation de Dieu.

Les années passèrent dans une défaite apparente, mais Dieu était en train de préparer sa réponse. Du temps des prophètes Aggée et Zacharie, ceux-ci s’élevèrent pour appeler le peuple à nouveau à se repentir et les encourager à continuer la reconstruction. « Ni par puissance, ni par force, mais par mon Esprit , dit le Seigneur des Esprits » (Zacharie 4:6). Zaccharie apporta ses paroles bien connues au gouverneur Zorobbabel, alors qu’il contemplait le travail inachevé. Ce fut un moment important. Ce fut le travail de l’Esprit de Dieu, accompli par Sa puissance. « Prends courage … mon Esprit est au milieu de vous … La gloire de l’actuelle maison sera plus grande que celle de la première » prophétisa Aggée (2:4,5,9). La gloire de Dieu est descendue sur le temple que Salomon avait construit. Ce faible effort pourrait-il avoir une gloire plus grande ? Le premier temple fut construit en corrélation avec la puissance d’Israël sous le roi Salomon. Le second temple fut construit dans un temps de faiblesse. Qu’est-ce que la gloire ? Jésus pria : « Père, l’heure est venue, glorifie ton Fils … » (Jean 17 :1) et puis Il mourut. La sagesse de Dieu et ses voies sont plus grandes que les nôtres. La faiblesse et la flétrissure de la chair deviennent la gloire et la puissance de l’Esprit de Dieu.

Les murs restaurés

Le temple fut en fin de compte, construit et nous avançons plusieurs décennies, jusqu’au temps de Néhémie qui était un jeune homme tenant une place en vue au palais du roi de Perse. Il était échanson du roi. Il était satisfait de cette prospérité jusqu’à ce qu’un de ses frères vint le trouver pour lui donner des nouvelles de son pays. « Ceux qui ont survécu à l’exil et sont revenus dans la province sont dans une grande détresse. Le mur de Jérusalem est tombé, et ses portes ont été brûlées par le feu » (Néhémie 1:3). Ses sentiments se réveillèrent et il réagit de la même manière que Daniel. Il dit : « Je m’assis, pleurais et me lamentais pendant des jours ; et je jeûnais et priais le Dieu des Cieux » (1:4). Comme Daniel, il confessa ses péchés et ceux de son peuple (1: 6,7). Comme Daniel, il sonda les Ecritures et trouva les prophéties de l’exil et de la restauration. Au risque de sa vie, il vint trouver le roi Artaxerxès avec une figure triste (2:1,2). Une fois de plus, Dieu entendit les prières, et cette fois, le roi donna l’ordre que l’ange Gabriel avait donné à Daniel. Néhémie obtint la permission d’aller et de rebâtir les murs de Jérusalem.

Je n’ai pas la place, ici, de prendre en compte les conflits et les difficultés auxquels Néhémie dût faire face, alors que lui et ses hommes travaillaient à la reconstruction d’une main et tenaient les armes de l’autre. Le grand Architecte de l’Univers avait un programme de construction qui ne pouvait être interrompu jusqu’à ce que Jérusalem eût un autel, un temple et une cité complètement reconstruits.

Toutes ces choses sont les mêmes aujourd’hui pour ceux qui ont des yeux pour voir et des oreilles pour entendre l’Esprit.

Conclusion

Ainsi, nous arrivons à la fin de notre étude sur Babel et Babylone. Nous avons vu deux chemins représentés dans les Ecritures. L’un est le chemin de l’homme charnel ; l’autre est la voie de Dieu. L’un est le chemin où nous pouvons marcher par la vue ; l’autre est un chemin de foi. Le premier est un chemin large où se trouvent beaucoup de voyageurs, le second est étroit et conduit à la vie.

Laissez-moi terminer sur ces quelques extraits des paroles de Moïse au moment où les Israélites virent la Terre Promise : « Voyez, J’ai dressé devant vous aujourd’hui la vie et la prospérité, et la mort et l’adversité … La bénédiction et la malédiction. Aussi, choisissez la vie afin que vous puissiez vivre, vous et vos descendants, en aimant le Seigneur votre Dieu, en obéissant à Sa voix, et en étant intègres devant Lui, pendant toute la durée de votre vie, afin que vous puissiez vivre dans la terre que le Seigneur a fait serment à vos pères, à Abraham, Isaac, et Jacob, de vous donner » (Extraits de Deutéronome 30:15-20).

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